La rame de nuit

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Cet amour qu'on emmagasine

Ce doux crime ?

On le pratique tellement :

Respirer impunément

Cet amour qu'on emmagasine.


Le châtiment ?

On le connaît si bien.

Les sentiments rongent nos reins,

Desseins dont nous mourrons assurément.


La rame de nuit

Allez lâche ma main, il faut que je m'en aille,

Prendre un autre chemin, faire d'autres batailles.

Allez lâche ma main, je prends la rame de nuit,

Le train des étoiles, direction l'interdit.


Comme cet homme qui court nus pieds sur les railles

Pour attraper le jour avant que le néant le mitraille.

S'il n'y a pas d'avenir, s'il n'y'a pas d'horizon,

S'il n'y a plus rien à écrire, si ce n'est qu'un songe.


Allez lâche ma main, je prends la rame de nuit,

Je ne crois plus en rien et rien ne croit en nous ici.

Ces personnes qui s'échouent au large du clair de lune

Et leur sang qui coule le long des crépuscules.


Mais tu peux venir, allez viens avec moi,

En route pour l'avenir, la voie vers autrefois.

Ici il n'y a plus rien à redire qu'une fin éphémère...

Que nos souvenirs contre cette chimère.

Par-delà le rivage [Poésie]Where stories live. Discover now