Le vert de mon corps
Du vert de l'espoir
Au sein de mon corps
Qui brûle comme un arbre mort
D'une volonté de renaître ce soir.
Les mineurs de Saint-Etienne
Ce soir il fera jour, se disent les mineurs de Saint-Etienne
A penser leurs peines, à user leur amour.
Ce soir il fera jour, à la sortie de la mine
Qui mine chaque jour, les croyances divines.
Les mains en mécanique, le corps artificiel
Sous la terre sur la machine, pour les désirs industriels.
Et les larmes qui montent ! dans la noirceur des mains,
Dans le noirceur des tumeurs qui prennent les poumons et les reins.
Ce soir il fera jour, se disent les mineurs de Saint-Etienne
A penser leurs peines, à user leur amour.
Ce soir il fera jour, dans le chaudron on hurlera
Tous ensemble le dégout, de cette vie ce destin-là !
La chair à vif de vérité, et le corps exploité,
Les yeux en quête de sainteté, dans le vin et les cigarettes ?
Dans le charbon et le chaudron, bouillir nos squelettes.
Ici le pouvoir des patrons, n'atteint pas notre passion !
On pointe comme on veut, et on hurle notre colère,
En vert tous et envers Dieu, à l'unisson p'tits hommes vert !
On consomme, on consume, l'opium de notre peuple,
D'aller brûler en enfer, pleurer avec nos ancêtres.
Qu'ils soient des hommes ou des anges, dans nos cœurs y a du vert,
De notre semaine c'est la vidange, faire rugir la panthère.
Il fera jour ce soir, nous brulons l'amour de nos pères,
L'amour de la ville, la chaleur de Geoffroy Guichard !
Ce soir il fera jour, se disent les mineurs de Saint-Etienne,
A penser leurs peines, à user leur amour.
Ce soir il fera jour, à la sortie de la mine
Qui mine chaque jour, les croyances divines.
La culture de nos valeurs, l'espoir de l'heure dernière,
Le pouvoir aux mineurs, bienvenue dans l'arène
Aux couleurs de l'espoir, de l'incendie des révoltés,
Renverser les pouvoirs, au stade rien qu'une soirée !
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Par-delà le rivage [Poésie]
Poetry« Ce qu'il y a de grand en l'homme, c'est qu'il est un pont et non un but : ce que l'on peut aimer en l'homme, c'est qu'il est un passage et un déclin. J'aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au-delà. J'aime l...