A nos nymes d'une nuit
Seul l'architecte connaît demain,
Mais nul ne sait l'identité divine.
Disons que notre amour, lui, est divin
Et comme lui, notre rupture anonyme.
Aujourd'hui, au parc
Aujourd'hui, au parc
Nous nous sommes régalés
De jeunesse et d'air parfumé
A voir s'envoler les sacs.
Aujourd'hui, au parc
Tu m'as donné la main,
D'un air joyeux et enfantin
En sautant dans les flaques.
Aujourd'hui, au parc
J'ai joué avec moi-même,
Me croyant dans ce poème
« Aujourd'hui, au parc ».
Le permis
Si j'avais le permis, je t'aurais rattrapé,
T'enfuir dans la nuit ne m'aurait pas semé.
Sur la nationale tu cries, sur l'autoroute on discute,
À la sortie tu réfléchis, au rondpoint tu changes d'avis.
Mais pourquoi n'y a-t-il, pour les enfants en bas âge,
Que des vélos, pas d'automobiles, pour traverser les paysages ?
La discrimination est un marathon, jusqu'aux adolescents.
Le permis est pour les vieux, imprudents, et non pour les enfants.
La mémoire enrayée
Un souvenir pour deux,
Ceci devrait suffire
À ne pas oublier l'avenir
Ecrit dans un passé pluvieux.
Un souvenir pour deux,
Si l'image s'estompe rapidement
Il suffit de fermer les yeux
Et retrouver notre âme d'antan.
Il nous faudra faire avec
Ce seul et simple souvenir
Quelle beauté théâtrale de vivre
L'éphémère liaison qui s'affecte...
Et disparaît, est-ce inévitable ?
Ne laissant que chimère lointaine
Enjolivée et regrettable
Ce pays des mémoires éternelles.
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Par-delà le rivage [Poésie]
Poetry« Ce qu'il y a de grand en l'homme, c'est qu'il est un pont et non un but : ce que l'on peut aimer en l'homme, c'est qu'il est un passage et un déclin. J'aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au-delà. J'aime l...
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