Le sable qui se retire de nos poumons

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A deux peut-être

A deux peut-être qu'on y parviendra.

Je ne peux rien te promettre, mais seulement espérer.

Adieu mon être, pourvu qu'on s'en aille ensemble,

Sous la même étoile nacrée, mélangeons nos cendres.


A quand l'éternité ?

À quand l'éternité ?

Nous l'avons si souvent attendue,

Si longuement espérée,

Nous fûmes si fréquemment déçus.


Que la nuit où elle passera,

Nos yeux seront voiles.

Nous ne la verrons pas,

Si fatigués d'observer les étoiles.


Quand l'infini nous prendra

Quand l'éternité nous consumera d'un cheminement sans bruit,

Il ne faudra pas faire face, éteindre la dernière lanterne qui luit.

Quand l'infini nous prendra, nul besoin de faire front.

Acceptons le sable qui s'en va de nos âmes et de nos poumons.

Par-delà le rivage [Poésie]Where stories live. Discover now