Chapitre 12

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Point de vue de Rosa

Octavia semble assez triste aujourd'hui, je ne comprends pas trop ce qu'elle a et pourquoi Ricardo semble si nerveux. Ils ont tous un problème dans cette maison. Une personne toque à la porte, j'invite cette personne à rentrer ne sachant pas c'est qui derrière.

- Etes-vous prête ? Me demande un homme inconnu.

- Vous êtes? Je me lève du lit.

Il ne répond rien et me fixe. Je regarde Octavia qui me lance un regard triste et inquiet avant de venir près de moi.

- Je t'en supplie, ne sois pas rebelle avec eux et fais ce qu'ils te disent tous, Me chuchote-t-elle en me prenant dans ses bras.

- Je vais où?

Elle secoue sa tête négativement pour me montrer qu'elle ne dira rien. Génial. L'homme se décale pour me laisser passer et me suit de très près comme si j'allais m'enfuir. Ricardo et Rafaël sortent du salon en même temps que le vieil homme des autres jours.

- Bien, mettez-là dans la voiture, Dit le vieil homme à celui derrière moi.

- Pardon? Je hausse les sourcils. Ricardo, il se passe quoi? Je le regarde.

- Je te récupèrerai, Il me le dit assez confiant.

Ça ne me donne absolument pas confiance, je sais pas où je vais.

- Rafaël? Je le regarde inquiète.

L'homme me prend le bras et me tirer, je me débats en essayant de retirer mon bras mais je n'y arrive pas.

- Rafaël! Je finis par crier de peur.

Je tourne ma tête vers eux pour le voir hésiter mais Ricardo met son bras devant lui pour l'interdire de bouger.

- Rafaël ! Je t'en supplie ! Ma voix se brise mais je ne veux pas pleurer.

Les garçons se regardent et la dernière chose que je vois est que Ricardo secoue négativement sa tête pour que mon frère vienne m'aider. On m'installe de force dans une voiture, quelques minutes plus tard, le vieux mec vient s'asseoir à mes côtés. Un frisson de dégoût passe partout dans mon corps, il me dégoute à un niveau, je ne pensais pas ressentir ça pour une personne.

- On va bien s'amuser, Sourit-il.

Je grimace de dégoût avant de regarder par la fenêtre, je ne veux pas le voir.

L'homme qui me tirait en dehors de chez Ricardo, ouvre une porte avant de me jeter à l'intérieur comme une malpropre. Je tombe par terre à cause de sa force, je me relève en vitesse pour aller ouvrir cette porte qui est évidemment fermée à clé. Je tape sur cette porte avec rage avant de me retourner.

Un sursaut me vient, c'est quoi ce délire?!

Une quinzaine de femmes se trouvent devant moi, toutes maigres, tristes et complètement perdues. Qu'est-ce qu'elles foutent ici? Je fais quoi dans cette pièce également?

- Vous êtes qui au juste? Je hausse un sourcil.

Aucunes d'elles ne parlent, j'aurai dû m'en douter. Je soupire et vais m'asseoir contre un mur, si personne ne veut parler, je ne vais pas taper la causette.

Quelques minutes plus tard, une fille vient s'asseoir à mes côtés avant de prendre la parole.

- Elles ont peur, c'est pour ça qu'elles ne parlent pas car elles savent les conséquences.

- Ça fait combien de temps que vous êtes ici? Je la regarde.

- Ca dépend pour qui, Elle hausse les épaules et désigne une femme. Tout le monde la croit morte parce que soit disant l'homme tue les femmes après un an mais c'est faux, ça fait dix ans qu'elle est ici, elle a trente ans.

Petit à petit, elle me montre qui est là depuis combien de temps, certaines filles sont arrivées en même temps, parce qu'il en achetait plusieurs. Quand elle me montre chaque fille, mon espoir qu'on vienne me sortir d'ici disparaît de plus en plus car je sais que c'est faux, personne ne viendra.

Nous entendons la porte s'ouvrir, deux hommes avec des armes entrent, ils prennent une des filles qui ne se débat pas et sortent avec avant de refermer. Qu'est-ce qu'ils vont lui faire? Aucunes d'entre elles ne semblent en bonne santé, elles doivent mourir de faim et être déshydratées, je ne parle même pas psychologiquement de ce qu'elles doivent avoir.

Cet homme me dégoûte à un tel niveau, il prend vraiment les femmes pour des jouets.

- Si ils te prennent, ne te débats pas, c'est un conseil, Me dit la fille de tout à l'heure.

- Pourquoi?

- Une fille l'a fait, elle a été tuée d'une balle dans la tête, Elle me regarde.

Un soupir s'échappe de mes lèvres, je vais vraiment pourrir ici comme elles, parce que mes parents ont décider de me vendre pour du putain d'argent. J'espère qu'ils s'en veulent énormément et que Rafaël leurs a bien dit dans quelle merde je suis à cause d'eux.

Je suis avec un putain de vieux pervers, voilà où me mène cette histoire.

J'analyse la pièce comme si j'allais trouvé un truc qui allait sauver tout le monde. Il y a une petite fenêtre mais elle ne sert à rien, personne ne sait passer et je sais que personne n'habite autour puisqu'on est nul part.

Destinée [ Tome 2 en pause ]Where stories live. Discover now