Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 58

Point de vue de Ricardo

Je regarde Rosa qui est derrière moi, je conduis la voiture, son regard croise le mien dans le rétroviseur dans la voiture. J'ai finalement accepté. De toute façon, elle aurait pu monter dans le coffre ou je sais pas quelle connerie aurait-elle pu faire. Elle sera juste entre nous et sous totale surveillance. Évidemment, j'ai menacé mes hommes. Si elle est blessée, celui qui devait la garder près de lui sera mort. Ça me semble logique, non ?

Mes doigts se serrent sur le volant, énormément d'émotions me viennent, la colère, l'angoisse, l'enthousiasme. J'angoisse à l'idée que mon plan soit nul et qu'on le découvre. Je suis en colère contre ma mère, contre Carlos, pour ce qu'ils font. L'enthousiasme pour le fait que bientôt, Carlos sera hors d'état de nuire. Il ne pourra plus rien faire contre Rosa.

Il est temps de mettre fin à cette putain d'histoire qui commence à faire royalement chier. Putain, c'est quoi le problème à ce vieux ? Et à ma mère ?! Ça sert à quoi d'être si têtu sachant qu'ils n'ont jamais gagné depuis aujourd'hui. Ils ne gagneront pas aujourd'hui non plus. Parce qu'ils n'y arriveront pas.

Je retire mon pied de l'accélérateur avant d'arrêter la voiture, j'éteins le moteur et me retourne vers les personnes qui sont dans la voiture.

Rosa, Elio, Pablo et Rafael sont avec moi.

Pablo restera avec Rosa, c'est son garde du corps à vrai dire.

Elio et Rafael sont mes bras droits, ils feront tout pour que tout le monde soit en sécurité.

J'ai mon plan pour Rosa, elle est là seulement pour distraire Carlos et ses hommes. Qui s'attendrait à voir une femme avec nous ? Personne ! Et voir Rosa, c'est encore plus surprenant.

- Rosa, tu restes avec Pablo ? Tu le suis comme son ombre ! On sera autour de vous mais s' il se passe quelque chose, tu devras le suivre.

Rosa reste muette préférant hocher la tête, son regard se pose sur son garde du corps qui a les sourcils froncés, il est concentré, si il foire, elle peut mourir, il a une grande responsabilité mais j'ai confiance en lui. Nous sortons de la voiture, quand je ferme ma portière, je pose mon regard sur Rosa qui regarde les alentours avant de me regarder, ses yeux me montrent qu'elle a peur.

- Tout va bien se passer.

- Je n'ai pas peur pour moi mais pour vous, Dit-elle en s'approchant de moi.

Je fronce les sourcils et lui demande de me dire la raison. Nous avons l'habitude de ces missions, ce n'est qu'une de plus.

- J'ai un mauvais pressentiment, c'est tout, Soupire-t-elle comme réponse.

Je caresse son dos en embrassant sa tempe avant de m'en aller plus loin d'elle. Mes hommes surveillent les alentours pour être sûr que nous ne sommes pas piégés. Je hoche la tête à un des hommes qui est près d'une porte, il regarde la porte avant de l'enfoncer, il court pour rentrer, suivi par mes hommes. Peu après, je les suis à mon tour avec mes meilleurs amis, sachant que Rosa est avec Pablo et entre plusieurs hommes.

La pièce est sombre, nous savons tous se battre dans le noir, c'est l'un des entraînements que je leurs oblige. Pourquoi combattre et tuer si on ne sait pas le faire dans le noir ? Nous montons les étages peu à peu, il fait bien trop calme. Beaucoup trop calme de ce que j'avais prévu.

Nous avons fait une diversion, dans l'autre bâtiment de Carlos, quatre de mes hommes y sont exprès, il devrait donc y avoir moins de monde ici mais nous rencontrons des personnes, ce qui n'est pas dans le plan.

Carlos devrait et doit se trouver dans ce bâtiment, il y est toujours, particulièrement en ce jour de semaines. Il a des rendez-vous avec une certaine personne et je sais c'est qui, pas besoin d'être un génie pour le savoir. Un de mes hommes me regarde, attendant l'ordre, je hoche la tête avant qu'il enfonce la porte. Nous avançons tous, prenant la place de la pièce, laissant personne pouvoir passer. Il fait sombre et chaud, il se passe quelque chose ici.

Des tirs.

Des cris.

Il ne faut qu'une demi seconde pour qu'un coup de feu se fasse entendre avant d'entendre quelqu'un crier. J'oblige mes hommes à se replier, pour tous se protéger, nous regardons autour de nous.

- Fils de pute, Je siffle entre mes dents.

Il savait.

Il savait qu'on allait débarquer.

J'aurais dû me douter que s' il y avait une taupe dans notre groupe, il devait en avoir plus qu'un. Ce n'était pas logique que ça soit seulement Juan, mais je ne sais pas qui est la deuxième personne. J'espère simplement pour lui qu'il est mort ou qu'il va mourir maintenant avant que je ne sache qui il est pour le torturer.

Mon arme au bout de mon bras, je regarde les alentours en essayant de voir un seul indice pour nous dire qui nous tire dessus.

Je sens la main de quelqu'un sur mon dos, un frisson parcourt mon corps sachant de qui ça vient.

- Tu vas bien ? Je demande en tournant autour d'elle pour continuer d'analyser la pièce.

- Oui, j'ai perdu Pablo pendant qu'on se regroupait.

- Reste toujours derrière moi, Je chuchote.

Rosa attrape ma veste pour la garder contre elle, son corps contre mon dos, elle tourne comme moi, on pourrait croire qu'on danse un slow mais ça n'a rien avoir.

- Tu vois quelque chose ? Je demande.

- Absolument rien, Soupire Rosa.

- Prend mon arme dans mon pantalon.

- Non!

- J'ai besoin de savoir que tu seras en sécurité avec l'arme, s'il te plaît, je ne te demande pas de tuer mais simplement blesser pour t'en sortir.

Nous continuons de chuchoter pendant que les hommes se disent quelques mots seulement compréhensibles entre nous. Rosa enlève l'arme de mon pantalon. J'espère bien sûr qu'elle ne l'utilisera pas, je compte retrouver Pablo avant que quelqu'un puisse l'attaquer. Rosa sombre dans notre monde mais je ne veux pas qu'elle ait une mort sur la conscience jusqu'à la fin de sa vie, je ne pourrais pas le supporter.

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Je vous annonce la mauvaise nouvelle ?
Mercredi prochain c'est terminé...
Et oui ! On approche tout doucement de la fin...

Bon on se retrouvera pour d'autres histoires évidemment !

Mais j'espère que cette histoire vous aura plu autant que j'ai aimée l'écrire.

Bisous.