Destinée [ Tome 2 en pause ]

Chapitre 55

Point de vue de Rosa

Ils ont ramené mon père chez moi après que la discussion soit finie, j'ai seulement compris qu'il a donné toutes les informations que Ricardo attendait mais il ne semblait pas ravi de l'apprendre.

Ça fait une semaine, Ricardo ne me dit rien, il reste enfermé dans son bureau, seuls ses hommes entrent et sortent de son bureau.

Rien ne m'empêche d'aller toquer à sa porte sauf que ça ne servira à rien car si Ricardo avait quelque chose à me dire, il serait déjà venu me le dire. Il n'a donc rien à me dire ou il me le cache, c'est sûrement ça. De toute façon, je ne suis pas en état de parler avec lui de ce problème, je n'arrête pas d'avoir la nausée depuis quelques jours. Le plus souvent, je reste dans mon lit pour être mieux.

Je laisse la petite dans le salon avec Pablo et monte dans ma chambre, que je partage maintenant avec Ricardo, il n'a pas dormi ici cette nuit pour je ne sais quelle raison. Est-ce qu'il m'évite ? Pourquoi ? Il dormait avec moi les autres nuits.

Un soupir traverse mes lèvres quand je m'assieds sur le lit. Je dois avouer que Octavia me manque beaucoup, j'aimais lui parler de nos journées. J'aurai pu lui parler de mes nausées du matin, elle m'aurait peut-être conseillé.

Je n'ai personne ici.

Il y a les hommes de Ricardo, Pablo, Lorenzo, mon frère et Elio avec qui je parle beaucoup mais ils ne sont pas Octavia. Personne ne peut la remplacer évidemment. Je n'arrive même pas à être sociable avec les domestiques, elles n'ont pas le même caractère que Octavia. Sa fille lui ressemble beaucoup. J'entends quelqu'un toquer à la porte, j'accepte que cette personne rentre puis ferme derrière lui. Je regarde l'homme de Ricardo qui met ses mains derrière lui, il reste devant l'entrée.

Avec méfiance, je me lève du lit pour le regarder, qu'est-ce qu'il fait ici ? Ricardo n'accepte qu'aucun de ses hommes ne rentre dans notre chambre. Comment s'appelle-t-il encore ?

Juan ? Je pense.

Il m'avait parlé une fois et Ricardo l'a directement appelé quand il a vu qu'on était proche. Il n'accepte seulement que je sois proche de mes gardes, pas de tous ses hommes.

- Il y a un problème ? Je demande à l'homme devant moi.

Le temps que mon cerveau comprenne ce qu'il se passe, Juan s'est rapproché de moi, sa main sur ma gorge, il me plaque contre le mur sans douceur, ce qui me fait grimacer à cause de la douleur qui se propage dans mon dos.

J'essaie d'enlever ses mains de mon cou mais je n'y arrive pas, il ne serre pas à m'étrangler, juste me faire peur.

J'ai déjà affronté son patron, ce n'est pas lui qui va me faire peur.

- Lâchez-moi, Dis-je entre mes dents.

- J'aimerai bien mais on m'a dit de faire quelque chose avant, Dit-il de sa voix grave.

Je fronce les sourcils, comment ça il a quelque chose à faire ? Juan ou je suppose que c'est lui, me lâche la gorge avant que son poing s'abat sur mon ventre.

Aucun cri ne peut sortir de mes lèvres à cause de l'autre main de Juan qui m'empêche de hurler. Il me maintient contre le mur avec cette main pour m'empêcher de partir vers l'avant pour protéger mon ventre. Son poing s'abat plusieurs fois dans mon ventre, le bas de mon ventre plus particulièrement. Je me débat comme je peux pour l'empêcher mais je n'y parviens pas. Après l'énième coups qu'il me met, il décide de me lâcher et de reculer, je tombe par terre en grimaçant de douleur, une main sur mon ventre.

- Si tu le dis à quelqu'un, tu seras morte, Me menace-t-il. C'est un petit cadeau de ta belle-mère, Il sort de la chambre en la fermant derrière lui.

Des larmes coulent sur mes joues, je les essuie en vitesse puis rampe jusqu'au lit avant de m'y aider pour me relever. Quand je suis debout et droite, je ferme les yeux en inspirant profondément, me disant que la douleur n'est que passagère.

Instinctivement, je me dirige vers le miroir avant de relever légèrement mon t-shirt. Mon ventre est rouge, chose qui m'aurait étonné si c'était l'inverse.

Je sors de la chambre et rejoins le monde en bas. Juan parle avec Pablo, son regard croise le mien, il me fait un hochement de tête pour me saluer comme s' il ne venait pas de me voir il y a quelques minutes.

J'ai un mouvement de recul en même temps que la pièce tourne autour de moi.

Pourquoi est-ce qu'il n'est pas parti ? Pourquoi il m'a fait du mal ? Comment peut-il être en contact avec la mère de Ricardo ? Pourquoi m'en voudrait-elle ? Je n'arrive pas à comprendre.

- Rosa ? M'appelle mon frère devant moi.

- Je ne me sens pas bien, Je souffle.

Rafael me met contre lui quand je me sens partir vers l'avant, il touche mon front avec le dos de sa main.

- Tu n'as pas de température, est-ce que tu te sens bien ?

- Il me faut juste quelques secondes.

Pablo, alarmé par mon frère, vient à notre rencontre.

- Tu dois t'asseoir, Il m'aide avec mon frère à me mettre sur le fauteuil. Est-ce qu'il faut appeler Leandro ?

Je croise le regard de Juan, il a ses mains dans son dos, son regard sombre me regarde de haut en bas. Je me retourne vers Pablo en secouant négativement la tête.

- Non, ça va aller, j'ai pas beaucoup manger.

Pablo finit par hocher la tête sans rien dire.

Appeler Leandro pour qu'il voit mon ventre et me questionne sur ça? Non merci. Ricardo le saura et ça sera la guerre dans la maison, je ne préfère pas.

Même si sa mère n'a pas hésité à demander à l'un des hommes de me tabasser. Sauf que je ne suis pas comme elle, je ne me cache pas derrière un homme pour affronter la personne. C'est peut-être ma belle mère mais elle ne me connaît que par ma famille, si elle pensait que mes parents étaient cruels, elle ne m'a pas connue. Elle n'aurait jamais dû demander à me frapper.

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Hello ! Comment ça va ?

Bon, ce chapitre est mouvementé !
Ouais vous attendez que Ricardo découvre ça, je sais je sais 😏

Je voulais vous dire aussi qu'il ne reste que 5 chapitres ! La fin est très proche ...
Je vous avoue que je suis triste haha, j'aimais beaucoup écrire cette histoire mais j'ai d'autres projets qui arrivent 🙈

On se retrouve mercredi comme d'hab !