Chapitre 14

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"La liberté réside dans l'audace."

- Robert Frost

Quelques jours plus tard

La neige qui était venue avait commencé à coller au sol qui était maintenant recouvert d'un épais manteau de larmes blanches tombées du ciel. 

Katerina était assise sur le rebord de la fenêtre de la salle à manger, les pieds suspendus à l'extérieur du château, et admirait le manteau blanc qui recouvrait la terre.

Comme avant, après chaque rencontre maladroite et inconfortable qu'elle avait eue avec le caporal, elle et Livaï ne s'étaient pas parlé. Chaque fois qu'ils se croisaient pendant leurs jours de congé, il faisait rapidement demi-tour et partait dans la direction opposée. C'était pour le moins frustrant, mais elle lui en était silencieusement reconnaissante car elle ne savait pas ce qu'elle lui dirait s'ils étaient à nouveau seuls ensemble.

Ils se seraient embrassés si Eren n'était pas entré, elle en était sûre maintenant, et elle n'avait toujours pas décidé si c'était quelque chose qu'elle voulait. À ce moment-là, elle pouvait se sentir se pencher vers elle et, la nuit, elle se demandait ce que ça faisait d'avoir ses lèvres pressées contre les siennes. Mais la réalité l'arrachait à ces pensées.

Livaï ne voulait pas d'elle et elle ne pouvait pas vouloir de lui.

Ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour Eren.

Eren entra dans la salle à manger et vit Katerina en train de contempler ses pensées près de la fenêtre et se demanda si elle pensait ou non à Livaï.

Après les avoir surpris dans une position compromettante, Eren avait commencé à se demander ce qui se passait exactement entre eux. Il n'était pas un enfant, peu importe à quel point elle le traitait comme tel, et il savait que la haine qui était autrefois présente évoluait vers autre chose.

Il ne savait pas trop s'il s'agissait d'une amitié naissante ou d'une véritable relation romantique, mais il était néanmoins extrêmement curieux.

"Tu penses à notre caporal aux yeux de rêve ?" il la taquina en s'approchant d'elle. Elle fronça les sourcils en se retournant et pinça les lèvres en sautant du rebord de la fenêtre pour retourner dans le château.

"Non, dit-elle en brossant les grains de neige sur son pantalon en laine polaire. Je pensais à la façon la plus simple de te tuer."

"Et quel est le consensus ?" 

"Je t'empoisonnerais probablement. Tu es un mangeur si désordonné que tu ne t'en rendrais même pas compte", taquina-t-elle en ébouriffant ses cheveux avec un sourire. Eren repoussa sa main et la guida jusqu'à la fenêtre en désignant un lac solitaire qui était en vue du château.

"Tu vois ça ? dit-il, le long doigt tendu vers la fenêtre. J'ai trouvé de vieux patins à glace à la cave et je pense que le lac est gelé. Peut-être qu'on peut aller faire du patin à glace aujourd'hui ?"

"Du patin à glace ? Katerina se moqua. Ça semblait si enfantin, mais elle vit l'étincelle d'excitation qui se répandit sur le visage d'Eren et se corrigea. Ça a l'air amusant", marmonna-t-elle sans enthousiasme.

Eren fronça les sourcils, mécontent de son idée désabusée de faire du patin à glace. Il pouvait comprendre que ça puisse lui sembler insignifiant, et en réalité, en tant que soldats, ils avaient mieux à faire de leur temps libre que de s'amuser comme des enfants.

Reign Of Blood (TRADUCTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant