Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Le soleil se levait une nouvelle fois sur Tokyo. Le brun eut comme reflex de tirer le rideau de sa chambre, pour ainsi cacher le soleil, et à nouveau enfoncer sa tête dans son oreiller. Mais quelques minutes plus tard, ce fut son réveil-matin qui fit un vacarme pas possible. Le jeune homme sortit sa main de sous sa couette, chercha son téléphone portable sur la petite table de nuit qu'il s'était construite avec du bois récupéré à la décharge, et éteignit son réveil brutal — Lonely Dance de Set It Off — qu'il écoutait constamment depuis plusieurs mois, ou plusieurs années.
Nishikage se leva avec flegme de son lit, ses cheveux cascadants dans sa nuque, pleins de nœuds, et des poches sous les yeux, comme tout les matins depuis qu'il était entré dans sa dernière année de fac.
Son studio était plus ou moins rangé, mais le nombre de livres et de feuilles éparpillé sur le sol fit soupirer l'étudiant. Si en plus de ses études, il devait gérer un travail à temps partiel, il ne parvenait pas à imaginer l'état que serait son appartement. Cependant, il y avait deux salles qui étaient bien rangées, et le brun se dirigea vers l'une d'entre elles.
La salle de bain était d'une propreté impeccable, et Nishikage ne saurait dire pourquoi il aimait qu'elle soit propre. Pas seulement parce qu'il s'agissait de la salle où il se l'avait, il y avait une autre raison, et il ne parvenait plus à l'expliquer concrètement. Où il ne voulait plus se souvenir de pourquoi.
Il ne lui fallu que moins de dix minutes pour se préparer : douche, cheveux lavés et démêlés, et l'anti-cerne que Hiroto le forçait à porter depuis que ses cernes se faisaient de plus en plus voyantes. Au début, cela l'agaçait, mais depuis, il s'imaginait mal passer une journée sans en mettre.
La télé allumée, les toasts qui s'échappent dans tout le studio, la chaleur des œufs au plats, et les ronronnements derrière la fenêtre de la grande salle rassura Seiya. C'était son quotidien, il aimait bien que cela soit ordonné et continuel. Cette pensée le fit penser à quelqu'un qui aimait tout autre - un quotidien désordonné, qui ne ressemble jamais au jour précédent, et qui ne ressemblera pas au lendemain.
Après avoir déposé les œufs au plat sur ses toasts grillés, Nishikage ouvrit la fenêtre de son studio, pour laisser un petit chat blanc et roux entrer chez lui, et tout en l'empêchant de monter sur son plan de travail où se trouvait son petit déjeuné, il chercha une des petites boîtes de pâté pour chat qu'il cachait dans son placard de cuisine, l'ouvrit, et servit le tout dans une petite assiette qu'il donna au chat, accompagné d'un petit bol d'eau. Après ça, il déposa ses toasts et son café sur sa table basse dans son salon-chambre, et déjeuna devant la télévision.
Les informations n'étaient pas bien intéressantes, seulement des ragots, des politiciens qui discutent le mariage pour tous, qui est en étude depuis un an et demi, et la météo. Il savait que cette personne aurait changé la chaîne pour des dessins animés, et qu'il l'aurait laissé faire, cela le faisant rire.
Le chat vint s'allonger sur ses jambes, alors qu'il finissait son café. Comprenant que le petit animal voulait quelques câlins, le brun s'attela au jeu, et fit quelques gratouilles derrière les oreilles du petits félin. Il fit cela pendant plusieurs minutes, avant de retirer le chat de ses jambes, rassembler ses affaires dans son sac, enfiler une veste, et éteindre la télévision, avant de partir, tout en faisant sortir le chat avec lui. Et ce dernier s'enfuit à travers les barreaux qui entouraient les portes des studios de l'immeuble, pour sauter dans l'arbre juste en face.
