Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
[TW : mort animale. vous pouvez passer ce chapitre.]
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Il painait à apprendre ses cours par cœur, comme lui demandait ses professeurs. Il avait beau relire et relire, à voix haute comme dans sa tête, ou écrire la leçon sur des feuilles volantes, cela ne rentrait pas.
Dépité, il préféra se pencher sur ses exercices de mathématiques, au moins là il pouvait s'en sortir sans problèmes ; cela ne relevait que de la logique pure. Il ne lui fallu en effet qu'une dizaine de minutes pour finir les quelques exercices que leur avait donné leur professeure de mathématiques.
L'adolescent quitta sa chambre, pour se diriger vers la cuisine. Il entendit en fond, dans la cuisine, la télévision, et sa mère parler au téléphone ; elle semblait aller mieux. Le brun sourit légèrement, puis sortit la bouteille de limonade du frigo, et rempli son grand verre. Ensuite, il ajouta du sirop au citron, et retourna dans sa chambre. Il avait encore une foutue leçon à apprendre.
Quand il retourna dans sa chambre, il vit son téléphone vibrer sur son bureau, et le nom affichait celui du garçon qui hantait ses rêves.
« Atsushi ?
- Nishi'... Tu peux venir chez le vétérinaire du centre-ville s'il te plaît ?Sanglota faiblement le garçon à l'autre bout du fil. J'ai besoin de toi…
- Atsushi ?! Qu'est-ce qu'il se passe, pourquoi est-ce que tu pleures ?
- Viens, je t'en prie… »
Son coeur s'était arrêté de battre, au son des pleures de son ami. Sans réfléchir, le brun enfila la première veste qu'il put trouver, sortit en trombe de sa chambre, prit un parapluie, et enfila ses chaussures, sans répondre aux questions de sa mère, inquiète.
Atsushi était tout pour lui.
Il couru à s'en arracher les poumons, tout en essayant de rassurer le bleu au téléphone. Mais malencontreusement, il raccrocha dans sa course. Le brun ne se cassa pas la tête à rappeler, et couru aussi vite qu'il put sous la pluie. Ses chaussures faisaient éclabousser les flaques d'eau, et son pantalon était totalement trempé, il comprit le dos de sa veste, qui lui parut lourde tant il avait chaud à courir de façon effréné.
Il lui fallu moins de dix minutes pour arriver chez le vétérinaire. Essoufflé, il entra dans le cabinet, et en cherchant tout autour de lui, il vit la tête trempée du bleu, basse. À ses pieds, il reconnu Balto, le husky de son père. Son état était étrange, il était allongé par terre, et ne cessait de remuer la tête de droite à gauche.
Nishikage eut un mauvais pressentiment.
Il s'assit aux côtés de son ami, et ce dernier releva automatiquement la tête. Il était trempé jusqu'aux os, comme Balto. Des ruisselaient tout le long de son visage rougit. Il remarqua des traces de boue sur ses vêtements, comme s'il était tombé.
« Qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est Balto… Je crois qu'il fait une attaque cérébrale… Je peux pas y croire, c'est impossible…
- Tu veux dire que tu vas devoir le…? »
Atsushi hocha la tête sans dire un mot de plus. À ses pieds, Balto ne cessait de remuer étrangement la tête — ses yeux ressemblaient plus à des billes à présent tant ils étaient dilatés.
Le brun se mordit la lèvre, et prit le bleu dans ses bras. Il ne pouvait pas le laisser affronter cette étape seul.
Un vétérinaire vint l'appeler, et prit le chien dans ses bras, ce dernier n'arrivant plus à rester droit et marcher tant il était désorienté. Lorsque le vétérinaire le posa sur la table de la salle d'opération, la seule de libre, son regard sembla tout dire.
Nishikage se fit silencieux tout le long de l'échange entre le médecin et Atsushi. Ce dernier ne parvenait pas à articuler une phrase correctement, il ne cessait de se reprendre, de renifler, et de bafouiller ses mots.
Lorsque le vétérinaire eut la mère d'Atsushi au téléphone pour avoir la confirmation, il sortit deux seringues et deux produits d'un tiroir, et expliqua la procédure. Doucement, Nishikage prit la main d'Atsushi, qui la serra aussitôt.
« Cela se fera en deux injections, pour qu'il ne souffre pas. Voulez-vous y assister ? Vous pouvez attendre dehors si cela est trop dur.
- Non, c'est bon… Je veux être avec lui jusqu'à la fin… »
Il fallut plus de 20 minutes pour que l'intervention se termine ; le temps que Balto s'endorme à la première injection. À la seconde, le vétérinaire le fit en plusieurs injections, afin que le chien n'ait pas de spasmes musculaires.
La pluie s'était arrêtée, et Seiya n'avait toujours pas lâché la main du bleu, qui ne cessait toujours pas de pleurer et de s'essuyer avec la manche de son pull sale ey mouillé.
« Tu veux venir chez moi ?
- Non, je vais rentrer chez moi. Je ne vais pas laisse Neptune seule.
- Je te raccompagne alors. »
Le bleu hocha silencieusement la tête, et les deux se mirent en route. Le chemin de fit dans un silence de mort, mais aucun des deux ne voulaient parler. Au fil des minutes, Nishikage sentit des yeux s'humidifier, et de petites larmes couler sur son visage. Il serra un peu plus la main d'Atsushi. Lui aussi appréciait énormément Balto.
Une fois devant la maison d'Atsushi, Seiya eut un mauvais pressentiment. Tout était noir, seule Neptune, le shiba d'Atsushi, était là, devant la grille, à aboyer pour appeler son maître. Cela lui brisa le cœur.
« Merci beaucoup Nishi'. »
Le bleu lâcha sa main et se dirigea vers la grille. L'horrible sourire qu'affichait Atsushi finit par achever le brun, qui laissa ses larmes dévaler le long de ses joues. Le plus petit affichait un léger sourire, fin, terriblement triste.
« Il t'aimait beaucoup aussi. »
Et le bleu rentra chez lui, Neptune à ses côtés. Nishikage retourna sur ses pas, en essuyant vainement ses larmes.
