Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Les cris dans les gradins vrillaient les tympans de Seiya, qui les boucha avec ses mains, cessant ainsi de lever le carton d'encouragement pour Endô qu'avait fait Aki et son copain.
L'ambiance des matchs de football lui avait manqué, mais pas les cris incessants. Mais en même temps, il comprenait : depuis que Endô et Gôenji avaient intégrés l'équipe de Football du Japon, leur équipe n'avait perdu aucun match. Ils étaient souvent aidé de Kidô, qui était entraîneur d'une équipe de football d'un collège réputé, mais qui venait aider l'équipe du Japon. Il était toujours aussi bon stratège.
Sur le terrain, le ballon ne quittait quasiment jamais les pieds de leur équipe ; ils affrontaient actuellement l'argentine. Autour de lui, ses amis étaient en effervescence, beaucoup de membres de Inazuma Japon qui se trouvaient actuellement à la capitale ou non loin de là s'étaient réunis pour ce match. Cette joie dans les gradins, ces sourires joyeux et fiers de ses amis fit ressentir à Nishikage un certain apaisement. Il pouvait enfin penser à autre chose, se vider l'esprit.
Près d'une heure plus tard, le match se finit ; victoire 3-0 pour le Japon. Les cris fusèrent encore plus, et le brun ne put retenir un rire léger. Qu'est-ce qu'il se sentait bien ce soir-là.
Tous s'étaient retrouvés dans un restaurant de sushis qu'avait réservé l'équipe nationale — bien sûr les membres de l'ancien Inazuma Japon avaient été invités. Aux côtés de ses amis qui ne le quittaient plus depuis le collège, Hikaru et Nosaka, il hallucina devant la beauté du restaurant. Les couleurs étaient sobres et modernes, et les lumières donnaient un effet tamisé très agréable pour les yeux.
« Vous vous êtes déjà fait un sushi aussi cher, vous ? Demanda Hikaru, en tirant sur la manche de l'ancien gardien de but.
- Non, même si ma famille d'accueil rêverait qu'on s'en fasse un, répondit Nosaka. C'était la première fois qu'il n'affichait pas son sourire de renard.
- Ne soyez pas timide voyons ! »
Les trois se retournèrent en même temps, et firent face à Gôenji et Endô, qui étaient bras-dessus bras-dessous.
« L'équipe voulait absolument qu'on se fasse un sushi, expliqua Endô en prenant place à une des tables. Même s'ils voulaient surtout ça en apprenant que Natsumi voulait cuisiner pour nous… Finit-il, la tête basse.
- Tu ne peux pas leur en vouloir, c'est pas l'idéal de manger aussi salé après un match, le rassura le blond. D'ailleurs elle nous rejoint quand ?
- Elle est à son cours de cuisine avec Kira, mais ils ne devraient pas tarder. »
Nishikage fut étonné d'apprendre que Natsumi et Hiroto avaient des cours de cuisine ensemble, le gris ne lui en avait jamais parlé. En voyant toutes ces personnes autour de lui discuter joyeusement, alors que pour certaines elles n'avaient aucun points communs particulier, il réalisa à quel point il était resté enfermé ces quatre dernières années.
« Je te promets de revenir quand j'irai mieux. Tu acceptes de m'attendre ? »
Bien sûr qu'il acceptait de l'attendre, tout sa vie s'il le fallait.
Les minutes défilèrent, et les premiers sushis avec quelques accompagnements furent servis. Entre temps, Kidô était arrivé, et s'était installé à la même table que Nishikage, Nosaka, Hikaru, et ses deux meilleurs amis.
Le brun remarqua du coin de l'œil que quelques bouteilles de saké et de bières commençaient à être servis. Il soupira, en espérant que Nosaka n'allait pas trop forcer ce soir, ou pire, l'inciter à boire. Même s'il s'était calmé depuis le collège, il restait une sale fouine, avec son maudit sourire de renard.
Soudainement, une tête brune aux longs cheveux ondulés et une tête aux cheveux gris frisés débarquèrent en trombe, essoufflés. Endô se leva, tout joyeux en voyant sa fiancée, mais fut étonné de la voir dégoulinantes de sueur — son mascara avait même un peu coulé sous ses yeux.
« Natsumi, qu'est-ce qu'il se passe ?
- O-On a reçu un appel sur le chemin..!
- D'Atsushi ! Compléta Hiroto, un sourire d'enfants aux lèvres. Pas de son oncle, de lui ! Il pense bientôt rentrer au Japon ! »
Il ne put en croire ces mots. Le brun se leva d'un coup, attirant quelques regards curieux vers lui, et d'autres regards compatissants ou heureux.
Seiya croisa le regard de Hiroto, qui lui sourit en retour. Il crut sentir ses yeux s'humidifier.
