Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Quand il ouvrit les yeux, il sentit une masse informe peser sur son corps, et des cheveux de couleur blanche lui chatouillaient le visage. Seiya se remémora alors la fin de la soirée.
Ils avaient bus et rient jusque tard dans la nuit, peut-être même jusque dans les une heure du matin. L'oncle d'Atsushi avait d'abord insisté pour que tous deux rentrent chez eux ensemble, mais le blanc avait supplié son oncle de le laisser avec ses amis qu'il n'avait pas vu depuis bientôt 5 ans. Alors, vaincu, devant le regard suppliant de son neveu, Maki était parti seul. Et Atsushi était rentré avec Seiya.
Le brun tourna la tête, et vit leurs vêtements étendus sur le sol, ainsi qu'une capote pleine qui trainait piteusement par terre. L'ancien gardien de but sentit aussi son entrejambe se frotter à celle d'Atsushi, alors que ce dernier bougeait dans son sommeil. Il étouffa un rire derrière sa main, alors qu'il sentait son visage rougit ; ils n'avaient pas attendu pour rattraper le temps perdu.
Les minutes passaient, et Seiya ne savait pas s'il devait réveiller Atsushi ou non. C'était le week-end, certes, mais il commençait à avoir faim, et le brun détestait rester dans son lit à ne rien faire, en particulier nu sous les draps. Alors il posa sa main sur l'épaule du blanc qui était à moitié affalé sur lui, et fit de petits ronds alors qu'il lui caressait l'épaule. Seiya observa alors le corps de son petit ami.
Ce dernier était plus lourd qu'avant, plus musclé. C'étaient en particulier ses bras et ses épaules qui s'étaient développés, sûrement dû au travail qu'il faisait. Il y avait toujours cette horrible cicatrice sur son biceps droit — une brûlure en forme de rond que lui avait fait son frère, le jour où il avait semblait-il essayé d'en finir avec Atsushi.
Différentes petites cicatrices blanches décoraient les bras, les épaules et une partie du dos du blanc, stigmates de sa dépression. Le brun soupira, puis fronça les sourcils en sentant des ongles se plonger dans son bras, exactement lors de cette nuit.
« Hmm… Tu me chatouille, arrête.
- J'aimerais bien que tu te réveilles en fait. »
Atsushi se redressa, affichant une certaine vue pour le brun sur ses clavicules pleines de marques rouges.
« Nan mais t'es pas bien de me réveiller si tôt un samedi ? Se plaignit le blanc.
- Il est onze heures, Atsushi.
- Ouais bah après cette nuit, pour moi c'est tôt okay ! »
Mais le ventre d'Atsushi le trahit, et alors qu'il se mit à rougir, Seiya ne put retenir un éclat de rire, et le plus petit lui donna des coups de poing dans le ventre pour se venger.
Une fois à table, les deux parlèrent de tout et de rien, disant à l'autre ce qu'ils étaient devenus. Atsushi avait volé un t-shirt du brun, qui semblait mieux lui aller contrairement à il y a cinq ans — même le t-shirt restait assez grand.
Le petit chat s'était invité pendant leur petit-déjeuner assez tard, et ce fut Atsushi qui réussit à convaincre son petit ami d'adopter le chaton. Nishikage se retint de dire que s'il l'avait convaincu, c'était pour pouvoir le revoir, comme l'oncle du plus petit était allergique aux chats.
« Eh, t'as vu ? Je peux mettre tes caleçons maintenant, fit Atsushi, amusé.
- C'est vrai que tu as de jolies fesses maintenant. Répondit le plus grand du tac au tac.
- Pervers !
- C'est toi qui as commencé. »
Les deux rirent ensemble, avant de quitter le petit studio, en direction de l'appartement de Maki, l'oncle d'Atsushi.
