Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Ses yeux regardaient avec attention le feu d'artifice qui éclatait dans le ciel, tambourinant dans ses oreilles par la même occasion.
Autour de lui, ses amis avaient sorti leur meilleur yukata, colorés ou sobres. Certains mangeaient quelque chose acheté dans les stands, comme des takoyaki ou des crêpes, d'autres profitaient de bubble tea. Seiya chercha tout autour de lui, jusqu'à ce qu'une longue tresse brune se pose sur son visage. Il releva la tête, et tomba nez à nez avec le visage rouge — sans doute par la chaleur que procurait les stands — d'Atsushi.
« Je t'ai pris tes nouilles sautées et une canette de coca, comme tu l'as demandé.
- Merci. »
Le yukatad'Atsushi était plutôt sobre ; bleu avec des oiseaux blancs brodés dessus. Celui de Nishikage était encore plus simple, il était vert foncé. Mais le gardien de but n'aimait pas vraiment les choses trop extravagantes, ce qui le différenciait grandement d'Atsushi.
Il observa d'ailleurs le visage de ce dernier. Ses pommettes brillaient de milles feux sous les lumières chatoyantes dû aux paillettes qu'Anna lui avait mis, et le brun remarqua des touches de fard à paupières rose sur les paupières du bleu. Son visage paraissait plus doux avec ces couleurs.
Ce dernier s'installa sur la nappe mise au sol plus tôt dans la soirée. Tout autour des cris et des rires les entouraient. Nishikage ne sut quoi dire, et écouta calmement le bleu parler, lui raconter le moment maquillage qu'il avait passé avec Anna et Akane, qui avaient semblé très heureuses de le maquiller. En même temps, il dégustait ses nouilles, jusqu'à ce que la main d'Atsushi ne se pose sur la sienne qui portait les baguettes, et qu'il dirige celles-ci vers sa bouche. Il vola ainsi une part de ses nouilles sautées.
« T'as bien raison, les nouilles sautées aux crevettes et aux légumes, c'est vraiment les meilleures. »
Ses joues semblèrent soudainement le brûler, et le brun préféra éviter le regard du bleu, tant il était gêné. Celui-ci rit, amusé.
« Tiens, je te laisse piquer un bout de ma crêpe. »
Seiya hésita, puis se laissa tenter. Qu'est-ce qu'il pourrait bien essayer de pire, qu'après lui avoir piqué ainsi un morceau de ses nouilles, en mettant ses baguettes dans sa bouche.
Le brun se pencha sur la crêpe du bleu : elle était au chocolat, avec une boule de glace rose — sûrement à la fraise ou à la framboise — et un peu de crème chantilly. Il y avait aussi quelques copeaux de chocolat blanc. Il croqua, et sentit un peu de crème chantilly se poser sur ses lèvres.
Alors qu'il levait sa main pour s'essuyer le visage, il sentit celle d'Atsushi se poser à nouveau sur la sienne, et son visage s'approcha du sien. Puis, le faisant encore plus rougir, il sentit la langue d'Atsushi glisser sur ses lèvres, récupérant ainsi les quelques traces de chantilly.
Dans un sursaut, Nishikage tomba à la renverse, s'appuyant sur son coude pour ne pas tomber complètement par terre, alors qu'il regardait le bleu, droit dans les yeux, les joues pourpres.
Atsushi rit une nouvelle fois, avant de lui sourire avec une expression, un regard profond que lui seul connaissait. Ses yeux si clair parlaient pour lui.
« T'es gêné tellement facilement Seiya, c'est mignon. »
Ses yeux s'ouvrirent soudainement, et il fut immédiatement aveuglé par la lumière du soleil. À la porte, le petit chat miaulait.
Dans un lourd soupir, Nishikage posa sa main sur ses yeux, et se mordit les lèvres, alors qu'il sentait ses yeux s'humidifier.
