Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Les deux ne cessaient de se tenir la main, ce qui commençait à énerver leurs amis. Leur petit manège de lorsqu'ils étaient au lycée allait recommencer, et les séparer allaient devenir impossible. Mais leur joie partagée pour les deux amoureux était plus forte ; revoir ces sourires aussi lumineux leur procurait tant de bonheur, à chacun.
Le petite troupe se posa dans l'herbe fraîche d'un parc. Il faisait bon, la fin d'année pour les étudiants arrivait à grand pas, et les fleurs de cerisier allaient éclore dans quelques semaines à peine.
Atsushi ne cessait de parler avec tout le monde ; il ne savait plus où donner de la tête. Nishikage comprenait, l'ancien attaquant s'entendait avec tout le monde à l'école, tous et toutes voulaient le revoir, après cetincident.
Le blanc racontait à ses amis ce qu'il avait fait durant ces quatre années en France avec son oncle. Tout avait commencé en logeant chez une amie proche à celui-ci, et Atsushi avait été placé en hôpital psychiatrique pour ses addictions à ses médicaments qu'il prenait n'importe comment, et à l'alcool. Puis, peu à peu, il eut droit à des permissions de sortie, jusqu'à quitter l'hôpital pour vivre avec son oncle, tout en continuant son suivi psychologique. Par la même occasion, sur tout son temps libre pendant que son oncle travaillait, Atsushi raconta à ses amis qu'il avait fait quelques rencontres qui lui avaient permis d'apprendre un peu le français. Il avait repris le sport, et ses rencontres l'avait fait entrer dans une agence de déménagements, ce qui l'avait changé physiquement.
« C'était très dur, admit-il, en regardant ses bras pleins de traces du passé, mais aujourd'hui je vais mieux. Je ne suis plus sous médication, et j'arrive à boire sans replonger. J'ai cassé mon téléphone lors d'une tentative de suicide, c'est comme ça que j'ai perdu tout contact avec vous, je suis désolé. Il ne me restait que le numéro de Hiroto et son père. Mais me voilà à présent ! »
Le blanc reçu quelques tapes dans le dos, et d'autres s'amusèrent à lui ébouriffer les cheveux, ce qui le fit rire. La star de la soirée se plaça contre Nishikage, contre son torse, et prit les bras de ce dernier pour les mettre autour de sa taille.
« Ça ne te dérange pas ?
- Pas le moins du monde, répondit le plus grand, en le serrant un peu plus contre lui. »
Hiroto arriva plus tard, accompagné de ses amis de l'orphelinat, des sacs remplis de bento achetés au konbini, ainsi que des bouteilles d'alcool ou de jus de fruits, et des gâteaux d'une pâtisserie française.
Les festivités commença, chacun parlaient de tout et de rien, Atsushi questionnait tout le monde pour savoir ce qu'ils devenaient, et Nishikage fut étonné dans apprendre lui aussi tout autant que le blanc. Saginuma et Norika sortaient ensemble, Hiroto allait travailler avec Afuro, Kiyama allait reprendre les affaires des Kira, Fudô allait bientôt partir vivre avec Kidô en Angleterre. Chacun entreprenait une vie d'adulte.
Alors qu'il dégustait son bento, Nishikage ne put se retenir de sourire en silence, tandis que Atsushi était partit un peu plus loin pour parler avec Haizaki semblait-il. Nosaka s'approcha du brun, et lui donna un petit coup de coude dans les côtes.
« Alors ? Heureux ? Demanda-t-il, avec son sale sourire de renard.
- Plus que jamais.
- Tu sais ce que t'as intérêt à faire maintenant. »
Le brun fronça les sourcils en regardant son ami d'enfance, ne comprenant pas. Ce dernier soupira, désespéré.
« T'es fatiguant des fois, Nishikage.
- Bon, tu m'expliques ce que tu cherches à me dire ?
- Tu fais des études d'architecture, donc pourquoi pas construire votre propre maison ? »
Seiya ne put s'empêcher de rougir à cette idée. Bien qu'il rêvait de revoir Atsushi, cette idée ne lui était jamais venue à l'esprit.
« Tu vas pas un peu vite en besogne..?! On vient à peine de se retrouver ! Se défendit l'étudiant.
- Sérieusement Nishikage, vous étiez inséparables au lycée — tu allais tout les jours chez lui, et lui dormait quasiment tout le temps chez toi ! C'est limite si vous ne viviez pas déjà ensemble à l'époque. »
Nosaka quitta alors son amie, pour aller voir Akane, sa petite amie, qui l'appelait. Le brun porta alors son regard vers Atsushi, qui ne cessait de sauter autour de Haizaki, qui semblait lui crier de se calmer.
Il n'avait pas changé, son comportement enfantin apportait toujours autant de rire et de sourire. Hiroto, Fudô et Atsuya semblaient, eux, morts de rire, alors que le basané était rouge de gêne.
