Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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« Nishikage. Allô la Lune, ici la Terre. »
Le brun releva soudainement la tête, se faisant ainsi mal à la nuque, sous le regard blasé de Hiroto. Se dernier avait les bras croisés sur son torse, son café fumant devant lui.
« Pardon, tu disais ?
- T'es totalement à l'ouest en ce moment. Enfin, ça ne change pas de d'habitude.
- Je t'emmerde. »
Seiya regarda autour de lui : un café dans des tons doux. Les murs étaient peints en vert pomme, et les table étaient d'un marron chaud qui s'harmonisait bien avec les lustres en effet cristal au plafond. Il y avait un large comptoir, où on pouvait prendre à emporter, et où l'on réglait. Le comptoir présentait aussi les différentes pâtisseries que proposait le café.
De l'autre côté, derrière les grandes vitres, une pluie moyenne se déversait sur la ville. Certains courraient, d'autres marchaient tranquillement sous leur parapluie, et d'autres encore se réfugiaient dans leur voiture, dans les taxis.
Son regard se porta alors que son homologue : Hiroto était toujours habillé avec une certaine classe ; des vêtements de marques qu'il associait bien entre eux. Il arborait un t-shirt noir, gris et blanc à rayures avec le petit sigle de la marque du vêtement, les manches de ce dernier s'arrêtaient aux coudes. Son torse et son cou étaient habillés de différents colliers en argent et quelques chaînes qu'il portait depuis le collège. À côté de lui était posé sa veste en cuir qu'il aimait tout particulièrement. Ses cheveux étaient encore plus bouclés que d'habitude à cause de l'humidité, et étaient toujours d'un beau gris perle aux mèches blanches.
Ses yeux étaient légèrement maquillés d'un eye-liner à peine discret, qui recouvrait un peu son tatouage à l'œil droit.
« Tu as des nouvelles d'Atsushi ?
- Pas plus que d'habitude. Sa cure se passe bien de ce que j'ai compris, mais son oncle veut encore attendre avant de nous laisser le recontacter.
- Je vois…
- Je sais ce que tu penses, mais je t'arrêtes tout de suite. Son oncle ne pense pas que l'on soit une mauvaise influence pour lui, mais Atsushi a besoin d'une aide spécial, et le connaissant, il pourrait rechuter en voyant des personnes de son passé, alors qu'il n'est pas totalement guéri.
- Je sais. C'est juste douloureux de ne plus le voir. »
Kira ne fit mot. Il savait parfaitement l'amour immense que portait Nishikage pour Atsushi. Ces deux là étaient étonnamment inséparables à l'époque.
Pour changer l'atmosphère, le gris posa quelques questions au brun sur ses études, et ce dernier enchaînait en lui demandant comment était la vie de mannequin, comment allaient leurs amis de l'orphelinat.
Dehors, la pluie cessait doucement, peu à peu, avant de laisser place à un soleil éclatant qui réchauffa les passants dans la rue. Un semblant d'arc-en-ciel vint éclairer le ciel.
