Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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La télévision racontait toujours des choses aussi barbantes, mais Seiya s'en fichait. Il avait hâte d'être cet après-midi. Il n'avait toujours pas eu l'occasion d'entendre la voix d'Atsushi, ce dernier ayant changé de téléphone et perdu tous les numéros de ses amis, mais ce n'était rien.
Néanmoins, il ressentait un certain stresse qu'il ne parvenait pas à comprendre. Après plus de quatre ans, il allait enfin retrouver l'homme qu'il aimait, mais était-il lui aussi toujours épris du brun ? Les sentiments peuvent changer en quatre ans, et Seiya n'avait aucune idée des rencontres qu'avait pu faire le bleu en France.
Son téléphone vibrant sur sa table, l'étudiant sortit de ses pensées. Un message de Atsuya sur le groupe de l'ancien Inazuma Japon, proposant à celles et ceux qui se trouvaient à Tokyo de faire une soirée dans un parc, en l'honneur de leur ami. L'idée sembla plaire à beaucoup - cela ressemblait beaucoup à une excuse pour boire un bon coup, le roux profitait pleinement de sa majorité désormais.
Cela fit sourire le brun, qui éteint la télévision, prit son sac, fit sortir le chat roux de son studio, et prit la route pour sa fac, il avait deux cours ce matin, et l'avion d'Atsushi devait arriver en fin d'après-midi.
La journée parut affreusement longue pour l'étudiant en architecture, mais elle était beaucoup moins dure que d'habitude. Nosaka était plus calme et le taquinait moins, Hikaru souriait pleinement, en sachant que son ami Froy allait venir au Japon pour les vacances, et Hosomichi leur apprit qu'elle flirtait avec un garçon de leur équipe du collège. Le soleil brillait dans le ciel clair, pas un seul nuage ne semblait vouloir gâcher cette belle journée.
Comme toujours, Nishikage prit ses notes minutieusement, écoutant le cours avec attention. Les examens terminaux approchaient à grand pas, et ils allaient terminer sa licence en architecture. Le brun pourrait ensuite choisir entre commencer à travailler, ou continuer avec un master. C'était un métier qui lui plaisait, il aimait admirer les différentes architectures des bâtiments de sa ville - même si son style de bâtiments préféré était en Espagne, qui avait gardé des vestiges Arabes des années 711.
Le midi, lui et ses trois amis décidèrent de manger dans un restaurant de ramens, avant de se quitter pour que chacun rentre chez soi pour se changer ou déposer leurs affaires de cours. Hikaru, Nosaka et Nishikage se donnèrent rendez-vous en bas du bâtiment du bleu, pour qu'ils aillent tous les trois ensemble à l'aéroport.
Le chat roux et blanc attendait Seiya devant sa porte, et le grand sourit. Il commençait à envisager d'officiellement adopter le petit chat, cela serait plus simple pour lui. De plus, le propriétaire de son studio autorisait les petits animaux de compagnie.
L'heure approchait, et le brun attendait en bas de chez son ami. Nosaka arriva, habillé toujours aussi proprement. Le plus jeune des trois descendit de chez lui, et les trois se dirigèrent vers la gare qui les emmènerait à l'aéroport. Sur le groupe, certains étaient déjà là-bas, impatients, en particulier les quatre amis les plus proches d'Atsushi.
L'aéroport était grand, propre et sobre. Il y avait beaucoup de monde, qui marchaient dans tous les sens, avec de grosses valises à la main. Les trois amis rejoignirent la bande qui s'était formée proche de la porte de sortie n°9, celle par laquelle Atsushi allait arriver avec son oncle.
Les minutes défilaient, et l'heure approchait à grand pas. L'avion ne semblait pas avoir de retard, et par les grandes vitres qui donnaient une vue sur les pistes d'atterrissages, ils virent l'avion de leur ami atterrir. Il le savait car ce dernier leur avait informé que cet avion était à l'effigie de Pikachu, ce qui ne surprenait plus grand monde, depuis que les compagnies d'avions japonaises avaient décidé de faire chaque avions à l'effigie de quelque chose, pour que lors d'un crash, l'appareil soit visible, même dans une montagne enneigée.
Une foule de personne sortaient tranquillement par la sortie n°9, et se dirigeaient vers le lieu où les valises posées dans la soute étaient rendues. L'ancienne équipe d'Inazuma Japon ne cessait de chercher du regard une tête bleue, avec une longue tresse brune à la droite de son visage - Hikaru était même monté sur les épaules de Saginuma pour avoir une meilleure vision.
Soudainement, une tête aux cheveux totalement blancs qui rebiquaient de façon à lui faire plusieurs épis, apparue dans la foule. Ce garçon n'avait pas de longue tresse brune, et portait un débardeur mauve qui dévoilait une brûlure ancienne sur son biceps. Son corps paraissait plus grand, plus musclé, mais ces trois grains de beauté qui formaient une constellation à côté de l'œil, et ces yeux si clairs et si pétillant étaient reconnaissables entre milles.
Nishikage était resté derrière, étant parti chercher une boisson à la machine pas loin derrière. Mais lorsqu'il vit le jeune homme, son corps se figea, et il laissa tomber sa canette. Celui aux cheveux blancs s'arrêta à son tour, bloquant ainsi le passage aux autres passagers qui ralèrent.
Les deux ne se quittaient pas des yeux, et d'un mouvement commun, ils se mirent à courir vers l'autre, à s'en arracher les poumons. Atsushi, une fois à moins d'un mètre du brun, se jeta dans ses bras, alors que Nishikage refermait ceux-ci autour de sa taille.
Ils étaient enfin réunis. Seiya se fichait que leurs amis les filmaient ou les prenaient en photo. Il se fichait des regards des autres personnes dans l'aéroport. Le brun enfouit son visage dans la nuque d'Atsushi, alors qu'il passait sa main dans ses cheveux, le serrant un peu plus contre lui. Il se sentait renaître, en sentant le corps du blanc contre le sien, en sentant son odeur l'envelopper. Il remarqua qu'Atsushi sentait les agrumes, une odeur qui lui allait bien.
« Tu es revenu.
- Oui, je suis revenu, Seiya. Je te l'avais promis. »
