Il courrait, courrait et courrait encore, mais ne parvenait pas à suivre le train, qu'il laissa échapper. Lorsqu'il tomba à genoux au sol, essoufflé, il éclata en sanglots.
Dans le wagon, l'adolescent pleurait en silence, assis à côté de son oncle...
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Le brun se mordit la lèvre, adossé à la fenêtre de son salon-chambre. Le petit chat roux et blanc était allongé dans son lit et ronronnait tel un petit moteur. Il se sentait calme, étrangement, apaisé.
La nuit avait plongé Tokyo dans un noir reposant. On ne pouvait voir aucune étoiles, mais Nishikage avait l'habitude de cela. C'était la capitale en même temps, on ne pouvait jamais déceler une seule étoile.
L'ancien gardien de but se demanda si son ami pouvait voir les étoiles, depuis là où il était, en France.
Quatre ans qu'il était partit. Nishikage entamait sa dernière année de licence, mais ne savait pas réellement quoi faire après celle-ci. Sûrement trouver un architecte renommé qui pourrait le prendre sous son aile — à cette pensée, il ne put s'empêcher de rire, se disant que c'était le genre d'Atsushi de voir aussi grand et aussi loin.
Sans le vouloir, il se rappela à nouveau du bleu ; de son regard, son sourire, sa façon de serrer sa main, ou de faire sa natte d'une façon brouillonne. Sa force et son courage, qui cachait sa faiblesse et ses peurs terribles.
Il se souvenait encore de ce soir là, où il l'avait croisé, chancelant, du sang coulant de sa tête et son nez, ainsi que de ses lèvres. Il était trempé, alors que ce soir là il ne pleuvait pas, et était couvert de terre et de boue. Son regard n'affichait plus rien, que le vide, le néant.
C'était ce soir-là que Seiya découvrit ce que cachait Atsushi.
