ET SI L'AMOUR NE SUFFIT PAS | Tome 1 - Je te protègerai | • Loki Laufeyson •

L'HEURE DE LA BATAILLE

Les Princes, accompagnés du trio Palatin et Lady Sif, se précipitèrent jusqu'au camp. Lancés à grand galop, ils arrivèrent rapidement et sonnèrent l'alerte. Thor, épaulé de Volstagg, regroupa les effectifs, les soldats se positionnant en formation, prêts au combat. Chacun savait ce qu'il avait à faire. Thor prit la tête de la première ligne, Loki la seconde et les autres s'organisèrent sur la troisième ligne.

Loki chevauchait devant les soldats sous son commandement, à l'écoute de la moindre dissension dans les rangs avant de se positionner au centre. Il était fébrile. Il avait échoué. Bien que les négociations n'avaient jamais eu aucune chance d'aboutir, le Prince ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait pas été à la hauteur, qu'il n'avait pas su se montrer digne de la tâche que son père lui avait confié. La bataille serait difficile. Il fallait réussir à franchir le mur d'enceinte de la cité et de nombreuses vies allaient être menacées que ce soit parmi les soldats d'Asgard ou parmi les civils d'Alfheim. Loki était un magicien. Il n'était pas un chef de guerre. Il regardait partout autour de lui constatant que tous s'affairaient. Thor était droit sur son cheval, massif, imposant, confiant et il encourageait ses troupes comme il s'avait si bien le faire. Loki n'avait pas le tempérament de son frère. Il n'aimait pas ce qui allait arriver. Il ne serait pas à la hauteur.

Thor trotta jusqu'à arriver devant son cadet. Il le sentait perdu, incertain. Il connaissait Loki par coeur et pouvait deviner le doute qui l'avait pris en otage. Il s'arrêta à sa hauteur se positionnant juste à ses côtés.

- Chevauchez juste derrière la première ligne, il dit simplement d'une voix claire, précise, s'adressant à Loki et à son régiment. Nous déblaierons le terrain pour que vous puissiez passer. Mène tes troupes le plus loin possible dans la cité. La troisième ligne pourra finir le travail.

- Il risque d'y avoir beaucoup de victimes si nous entrons de force.

- Nous n'avons pas le choix Loki ! Nous ne pourrons pas prendre la cité autrement que par la force. Les négociations ont échouées...

- Je sais, le coupa Loki, résigné.

- Tu n'y es pour rien. Il n'y a jamais eu aucune chance qu'elles aboutissent. Les rebelles sont encore plus hostiles à l'autorité d'Odin que je ne le pensais.

- Père sera déçu de moi...

- Si Odin a envoyé son armée c'est qu'il savait que les négociations seraient ardues, voir impossibles...

- Il m'avait confié cette tâche... S'il s'avait que la bataille était inévitable, pourquoi m'a-t-il demandé de négocier ?

- Ne penses pas à cela maintenant, mon frère ! Reste concentré sur la bataille. Nous en reparlerons lorsque nous serons dans la cité...

Thor lança un regard appuyé à son frère avant de regagner sa position, Loki se retrouvant seul à la tête des soldats sous sa responsabilité.

Pendant ce temps, les servants et les guérisseurs s'affairaient dans le camp. Des lits de fortune étaient installés sous des tentes. Les outils médicaux étaient disposés dans de différentes zones. Les blessés seront orientés et pris en charge selon la gravité de leur état. Arya resterait dans la zone accueillant les soldats gravement blessés dont le pronostique vitale est engagé. Elle devait diriger toute son énergie et essayer de sauver ceux pour qui la vie était en jeu. Les autres recevraient des soins plus classiques.

Tout était prêt. Arya ressentait la tension du combat qui arrivait. Elle avait si souvent connu cette ambiance. Sur Nott, les Seigneurs se faisaient continuellement la guerre, chacun voulant prendre l'ascendant sur l'autre et la jeune esclave se retrouvait malgré elle au centre de la bataille. Son pouvoir était une ressource inébranlable et son maitre l'exploitait jusqu'à épuisement plongeant la jeune femme dans un état déplorable pendant de nombreux jours suivant le combat. Arya connaissait ses limites et, bien qu'elle soit déterminée à aider Asgard, elle savait qu'elle ne pourrait pas puiser infiniment dans ses forces sans risquer de mettre sa vie en danger. Elle ne voulait pourtant pas décevoir et avait peur d'être rejetée en se montrant finalement inutile aux yeux du Père de toute chose.