Chapitre 50

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Des lames de vents sont propulsés vers nous, ainsi que de nouveaux projectiles d'eau. Jennifer et Boris se positionnent pour faire barrage, ils sont tous les deux boostés par Lily. Benoit et moi répliquons, il lève une énorme vague qui obstrue notre champ visuel et derrière cette dernière il cache des projectiles d'eau qu'il fait passé au-dessus de moi pour que je les congèle.

Mais un barrage télékinésique stoppe les deux attaques.

Aucun de ceux capables de gérer le feu ne sait en propulser, m'informe Cyril.

Je suis étonnée qu'aucun d'eux n'ait progressé avec ce don, alors que Charlotte sait propulser des boules avec facilité. Mais il est vrai, qu'elle ne sait pas diriger de flammes, peut-être que ce n'est pas la même capacité après tout.

Du feu rampent vers nous, attisé par des vents violents. Et par-dessus, une vague d'eau électrifiée est lancé vers nous.

— On se disperse ! gueule Laurent.

Les autres partent à droite et à gauche, et moi je décide de faire différemment que notre plan initial, je pars à la rencontre des éléments en furie.

Déjà nue, rien ne m'entrave et j'exsude le chaud, le sol fond à chacune de mes foulées, c'est douloureux toutes ces aspérités qui me rentre dans la plante des pieds, mais j'avance.

L'eau s'évapore et l'impact des éclairs m'assourdit complètement. Le mur de flammes me percute, aveuglée, j'avance quand même, mais les bourrasques m'en empêchent. Je peste, car pour le moment ils ne me voient pas au milieu de tout ça, sauf qu'en faisant du surplace je vais devenir une cible pour leurs cinq piles électriques.

Un vent violent me surprend par derrière et me propulse en avant, j'ouvre la bouche dans un cri muet, les flammes s'y engouffre, me faisant regretter mon manque de sang-froid. Heureusement, ma capacité d'autorégulation empêche de gros dégâts.

Cette intervention doit être un coup de pouce de Jennifer.

C'est un mur télékinésique qui stoppe mon avancée non programmée. Je suis juste devant eux, nos anciens camarades. Leurs attaques ont cessé, bloqué par la protection qui m'a arrêtée. De l'eau s'élève à nouveau au-dessus de leur tête, c'est notre propre arme qu'ils retournent contre-nous... Avec quatre manipulateurs d'eau, le nôtre ne fera jamais le poids. Puis me vient une idée, sans être certaine qu'elle fonctionne et sans avoir le temps de peser le pour et le contre, je décide qu'il est temps que l'hiver frappe.

La fatigue, la peur, plus rien n'a d'importance. Leur protection les limites. L'eau commence à se figer, les trois manipulateurs du feu essaient de réchauffer l'atmosphère avec de hautes flammes. Et pendant un instant tout se fige, puis je vois au sourire victorieux de Camille que quelque chose cloche. Elle prononce quelque chose et le mur invisible devant moi s'écarte et une violente décharge me percute la poitrine.

J'étais très proche de nos ennemis et au travers de mes yeux mis-clos par la douleur je vois qu'eux aussi ont eu un recul et qu'ils n'ont plus de protection. Mes amis en ont profité pour attaquer.

Je geins et me retrouve allongée sur le dos en tentant de me relever. J'ai mal partout, la tête qui tourne et je n'ai plus d'énergie.

Lily arrive à mon chevet, je le sais au contact de ses mains que je reconnais, sauf que ni elle ni moi n'avons d'énergie en stock pour que je guérisse assez, elle peut simplement m'empêcher de crever... Et encore.

Mais alors qu'elle me relève, je vois que certains élèves se sont avancés lors d'une accalmie.

— Arrêtés, expliquez-vous ? demande Romain un garçon très exubérant d'habitude. Tout le monde est en vie ? Où est Mehdi,

Au pied du murWhere stories live. Discover now