Le Pari

Chapitre 39

                      PDV DIARRA

               Le lendemain à 12h

La douleur et la souffrance sont des croix personnelles.On est toujours seul à les porter.
Mais pour moi,ça va au delà de ça,un mélange de déception,de colère,de douleur et de souffrance si bien que dans mon coeur,j'ignore quel sentiment prend le dessus sur les autres.

Depuis exactement trois jours,depuis que j'ai appris la nouvelle et depuis qu'il me l'a avoué de sa propre bouche quand je suis allée le voir en prison parce que je ne voulais pas y croire,je ne suis sortie de ma chambre.

Je ne me sentais pas bien,aussi physiquement que mentalement.
Et dire que j'étais prête à fermer les yeux sur sa trahison avec ma cousine ,et dire que j'avais décidé de retourner avec lui.

Non,ce criminel n'est pas l'homme que j'ai épousé,que j'ai aimé et avec qui j'ai vécu plus de trois ans de vie commune.
Non le Ibrahima que j'ai épousé n'aurait jamais essayé de violer une femme et par dessus tout n'aurait jamais essayé d'assassiner deux fois de suite son meilleur ami.

Enfermée dans cette chambre plongée dans l'obscurité totale où je noyais ma douleur à travers mes larmes,ma mère entre en trombe et allume la lampe.

Je croyais qu'elle venait encore pour me consoler et m'inciter à sortir de la chambre quand je la vois se diriger vers la télé pour l'allumer.

Elle:Teudeul fi di dioy rek ioe deukeu bagui tothie (reste là à pleurer pendant que dehors,c'est le feu)

Sans me laisser le temps de répondre elle enchaîne :Il y'a du nouveau concernant l'assassinat de tes amis là,le commissaire de police est entrain de parler à la télé !

Immédiatement je me redresse de mon lit et suis avec attention le commissaire qui parlait aux journalistes.

CP:....Tout ce que je peux vous dire,c'est que l'enquête est en cours et comme vous le savez déjà une des victimes que nous tairons son nom a miraculeusement survécu à l'attaque mais son état est encore très critique et pour sa sécurité,nous nous épargnons de vous dire dans quel hôpital il a été admis.Je vous remercie...

Je n'en attendis pas plus,je me suis écroulée sur le lit convaincue que jamais que ma vie était maudite.

J'ignore encore qui d'entre elles a survécu et que même si Fama m'avait fait beaucoup trop de mal,cette mort sordide,je ne le souhaite même pas à mon pire ennemi.....

           Flashback,10h plutôt

AG:Abdoulaye Aziz Hann,32ans....

Tout doucement alors que les ambulanciers entraient dans l'appartement avec leur brancard pour transporter le corps,le commissaire Pouye s'accroupît au niveau du corps pour dégager le col du chemise recouverte de sang et dans son geste sa main frôle le cou de la victime et là il crut percevoir un pouls faiblement et immédiatement il mis au parfum les ambulanciers qui rapidement ont pris en charge le corps.

Ambulanciers :Effectivement commissaire,nous arrivons à percevoir son pouls même s'il est encore très faible...

CP avec une once d'espoir :Cela veut dire...

Ambulanciers :Qu'il est encore vivant mais ne le sera pas si nous n'agissons pas très rapidement....

Fin du Flashback,
13h,Chez Adjara