Chapitre 19

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  C'est le jour J. Le jour le moins attendu des vacances. Le départ de Tom. Il va un peu me manquer, quand même. Je suis à l'aéroport avec Amélia, Jess, Juliette, Zendaya et Jacob. Zendaya et Jacob vont bientôt partir de New-York aussi, ils profitent encore un peu de cet endroit. Tom ne va pas tarder à monter dans l'avion alors il ne me reste plus beaucoup de temps pour lui parler.

  — Ne m'oublie pas quand tu seras arrivé à Londres...

— Je ne t'oublierai jamais, je t'en fais la promesse.

Il m'a montrée son fond d'écran en rigolant. C'est la fameuse photo de lui et moi au lac après l'après-midi golf. J'ai exactement la même photo en écran de verrouillage.

Il m'a prise dans ses bras. Il m'a regardée dans les yeux pendant de longues secondes. A ce moment là, c'est comme s'il n'y avait que lui et moi. Juste nous deux. Il a détaché son regard du mien pour aller saluer une dernière fois ses copains. Amélia, qui était derrière moi avec Jess et Juliette, s'est approchée de moi.

  — Tu le reverras, ne t'inquiète pas...

— Pas avant longtemps, certainement... 

— C'est sûr que tu ne le reverras pas demain mais il ne faut jamais perdre espoir.

— Il n'est même pas encore parti que j'ai déjà envie de le revoir.

Ma voix a commencé à trembler.

  — Manu, ne pleures pas !

— T'as raison, pas ici. Je pleurerai tout à l'heure, quand on sera de retour à la maison ! Je pleurerai tellement que ta chambre deviendra une piscine.

— N'exagères pas !

Ma cousine m'a tapotée le dos puis je me suis concentrée sur son départ. Tom nous a fait un signe de main avant de partir composter son billet.

  — Thomas... dis-je assez fort pour qu'il m'entende.

A l'heure actuelle, je me demande toujours pourquoi je l'ai appelé par son prénom entier. Il s'est retourné alors j'ai marché rapidement vers lui avant de sauter dans ses bras. Je suis tellement gênée, tout le monde nous regarde. Je l'ai pris dans mes bras et j'ai commencé à pleurer.

  — Tu m'enverras un message quand tu seras arrivé !

— Ne t'inquiètes pas pour ça !

Il a déposé un bisou sur mon front et il a attrapé ma main. Je ne vais pas sentir son doux parfum pendant longtemps !

  — Je dois vraiment y aller avant de louper l'avion !

— T'inquiètes, je te libère !

— On se revoit vite, Manuella ! Evite de tomber sur un caillou, je veux être le seul garçon à avoir eu le privilège de t'avoir rattrapée.

— Bisous !

Je me suis retournée et j'ai commencé à pleurer comme une madeleine en plein milieu d'un grand aéroport à New-York. Amélia m'a rejointe au milieu du chemin et elle m'a prise dans ses bras. On a marché vers les autres puis nous avons tous marchés vers la sortie.

  — Manu, ça va aller ? T'as besoin d'un gros câlin de ma part ? demanda Zendaya.

— Volontiers !

Elle s'est baissée pour arriver à ma hauteur et elle m'a prise dans ses bras.

  — Merci.

— C'est normal d'être là pour les gens qu'on aime !

C'est la chose la plus mignonne qu'on ne m'ait jamais dite ! Peut-être après celle de Kim qui m'avait dit : « Manu, tu seras toujours ma meilleure amie. Que tu partes vivre au Québec, en France, en Angleterre, peu m'importe ! Je serais toujours là pour toi. Je serai capable de faire des milliers de kilomètres, juste pour te voir qu'une seule heure. Quand je suis de mauvaise humeur et que je te vois, ma joie et ma bonne humeur reviennent. Merci pour tout ce que tu fais pour moi au quotidien. ». Ce jour-là, elle m'a fait un roman. C'est quand je lui ai annoncé que j'allai à Harvard à la rentrée.

[...]

En rentrant à la maison, je suis montée dans la chambre d'Amélia, j'ai pris mon doudou et j'ai pleuré comme une crotte. Ma cousine est arrivée vingt minutes plus tard pour voir comment j'allais. Elle s'est assise sur son lit.

  — On mange dans une demi-heure, si ça t'intéresse.

— Merci pour l'info.

— Tu veux descendre ? Peut-être que ça te fera du bien de voir tes parents.

— T'as raison mais je les vois dans une demi-heure alors je leur parlerai à ce moment là.

— Tu veux qu'on prépare des roses des sables cet après-midi ? Cela te changera les idées et je sais que tu adores les roses des sables !

— Merci, t'es la meilleure.

— Si tu veux, je vais rester avec toi pour que tu te sentes moins seule.

— Si ça ne te déranges pas.

— Si ça me dérangeai, je ne t'aurais pas proposée !

— Merci.

Publié le 16/01/22

𝐂𝐇𝐄𝐑 𝐓𝐎𝐌... - 𝐓𝐎𝐌 𝐇𝐎𝐋𝐋𝐀𝐍𝐃Where stories live. Discover now