Chapitre XXIII - La baguette de Léo

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— Je déteste ce moyen de transport, grommela Kobbey en descendant du Magicobus.

Il tituba sur le trottoir, ayant encore du mal à retrouver son équilibre.

— Je suis d'accord avec toi, Kobbey, dit Inès en grimaçant. Ce truc devrait être interdit par la loi.

Elle tremblait de tous ses membres, visiblement traumatisée par ce premier voyage dans le Magicobus. Celui-ci repartit dans un bruit d'explosion, les laissant seuls en face du Chaudron Baveur. Il y avait quelques moldus qui passaient dans la rue, mais personne ne semblait avoir remarqué qu'un bus venait de partir comme une fusée au milieu de la rue.

— Qu'est-ce que tu fais, Bastian ? demanda Lisa en le voyant mettre un masque sur le bas de son visage.

— Je cache mes dents, expliqua-t-il. C'est obligatoire pour tous les vampires dans les lieux publics moldus. Normalement, nous avons aussi des lentilles pour cacher la couleur de nos yeux, mais je n'ai pas pris les miennes...

— Je n'avais jamais pensé à ça, dit Inès d'un air surpris. Vous devez toujours vous cacher comme ça ?

— Oui, c'est la loi. En nous voyant, les moldus pourraient penser que nous portons un déguisement, mais il vaut mieux éviter au cas où nous entrerons en contact avec l'un d'eux. S'ils nous voient de trop près, ils risquent de comprendre que c'est notre aspect naturel...

— Dépêchons-nous d'aller du côté des sorciers, alors, dit Lolli en se dirigeant vers la porte du Chaudron Baveur.

Les autres la suivirent et ils entrèrent les uns après les autres dans le pub. Il n'y avait presque personne à cette heure de la journée, ce qui soulagea Lisa et Lolli : ce serait moins pénible pour Léo.

Alors qu'ils se dirigeaient vers le mur qui menait sur le Chemin de Traverse, une voix les interpella :

— Lisa, Lolli ! Que faites-vous ici ?

Les jumelles se retournèrent et découvrirent le professeur Londubat, assis au comptoir du pub. Il était en train de discuter avec sa femme, Hannah, la barmaid.

— Euh... bonjour, professeur, répondit Lolli d'un ton gêné, ne sachant pas comment lui expliquer la situation. Nous sommes... nous allons voir Fred Weasley.

— Pourquoi vos parents ne sont pas avec vous ?

Le voyant regarder Léo d'un air étonné, les deux filles surent qu'il allait deviner qu'il était arrivé quelque chose à leurs parents. Ils n'auraient jamais laissé Lolli et Lisa l'emmener dans un tel endroit en temps normal !

— Ils ont des ennuis à cause du professeur Boyle, avoua donc Lolli à contrecœur. Nous avons besoin de Fred Weasley pour leur venir en aide.

Neville pâlit à ces mots et se leva pour se rapprocher d'eux :

— Que leur est-il arrivé ? Ils sont toujours vivants ?

Léo fit non de la tête, les larmes aux yeux, mais Lolli s'empressa de dire :

— Nous ne savons pas. Ils ont probablement été transformés en statue de pierre, comme les Aurors d'hier, mais nous avons peut-être un moyen de les sauver. Ils nous ont laissés une lettre avec des ingrédients à rassembler...

Elle se souvint alors qu'elle avait vu le nom de Neville sur la liste, indiquant qu'il pouvait sûrement leur donner un des ingrédients dont ils avaient besoin. Elle chercha donc la lettre dans son sac pour la consulter :

— Ils ont écrit que nous avions besoin de cinq cents grammes de racines de Mandragores. Est-ce que vous en avez, par hasard ?

— Évidemment, j'en fais pousser dans les serres de Poudlard. Je devrais pouvoir en récupérer assez !

Tant que tu es avec moiWhere stories live. Discover now