Chapitre XXVI - Le courage d'une Gryffondor

21 2 0
                                    

— Donc vous avez besoin du sang de notre iguane ? dit Albus d'un air perplexe.

— Si vous voulez bien qu'on lui en prélève un peu, répondit Lolli, mal à l'aise de formuler une telle requête.

— De quelle dose vous avez besoin exactement ?

— Un centilitre, répondit Lisa en regardant la liste.

— Vous n'allez pas le tuer, hein ? demanda Anthony d'une voix inquiète. C'est mon iguane !

— Mais non, ne t'inquiète pas, le rassura Lolli. Ce n'est rien, un centilitre, nous allons juste lui faire une petite piqûre !

— Vous avez le matériel pour faire ça ? leur demanda leur oncle. Nous, nous n'en avons pas ici. Ce n'est pas dans nos habitudes de faire des prises de sang à domicile...

— Nous avons tout dans notre sac, ne t'en fais pas ! Nos parents ont pensé à tout.

Albus sourit tristement et regarda le fond de son verre d'un air déprimé. Ils étaient tous assis autour de la table de la cuisine depuis qu'ils étaient arrivés, une demi-heure plus tôt. Albus n'avait pas paru surpris de les voir, puisqu'il avait eu de leurs nouvelles par Fred et Roxanne, mais ça ne l'avait pas empêché de leur poser plein de questions sur ce qui leur était arrivé. Maintenant qu'il avait ses réponses, il avait presque l'air encore plus désespéré qu'avant.

— Je vais m'occuper de récupérer le sang, dit-il en se levant. Je ne veux pas que ce soit pénible pour vous d'y assister. Restez ici et n'hésitez pas à vous servir dans le frigo si vous avez faim !

Les enfants le remercièrent, puis il quitta la pièce avec le matériel que les jumelles lui confièrent. Dès qu'il fut parti, leur cousin se tourna vers elles :

— Papa n'est vraiment pas bien. Hier, il s'est disputé avec maman parce qu'il voulait qu'elle parte avec moi chez ses parents. Mais elle a refusé, car elle a peur qu'il lui arrive la même chose qu'à vos parents s'il reste seul ici...

— En même temps, ce n'est pas votre présence qui va l'aider, fit remarquer Lolli. Ne le prends pas mal, mais ta mère n'a pas de pouvoirs magiques, et toi tu n'es même pas encore à Poudlard. En restant ici, vous êtes plus un poids pour ton père qu'autre chose : c'est lui qui va devoir vous protéger !

Anthony n'eut pas l'air ravi de l'entendre dire cela, mais il acquiesça tout de même :

— Tu as peut-être raison. Mais je ne veux pas partir sans lui !

— Je ne pense pas qu'il restera ici, si jamais vous partez, dit Lisa en réfléchissant. Il ira sans doute rejoindre tonton James et les autres pour retrouver Alan Boyle. Donc il ne sera pas tout seul...

Anthony demeura un moment silencieux, puis il demanda d'une petite voix :

— Quand vous repartirez, je pourrais venir avec vous ?

— Hors de question, répondit aussitôt Lolli. C'est beaucoup trop dangereux !

— Léo est bien avec vous, lui, protesta leur cousin. Et il est plus jeune que moi !

— Il reste avec nous parce qu'il serait encore plus en danger sinon, répliqua Lolli. Toi, tu as une chance d'être à l'écart de tout ça. Alors ne va pas te jeter la tête la première dans les ennuis si tu peux l'éviter !

Anthony croisa les bras d'un air boudeur, comprenant qu'il n'y avait aucune chance que ses cousines acceptent qu'il les accompagne. Lisa prit la bouteille de jus de fruit qui se trouvait sur la table et en reproposa à ses amis en attendant que leur oncle revienne. À cette heure-ci, leur tante Deilia travaillait déjà au restaurant, se préparant pour le premier service du déjeuner. Puisqu'ils ne comptaient pas rester ici trop longtemps, ils n'allaient pas pouvoir la croiser avant de repartir.

Tant que tu es avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant