Chapitre 12

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Flavie

Mon téléphone portable me réveille en sursaut en vibrant sur la petite table de nuit en bois. Je crois halluciner quand je lis le nom d'une amie dont je n'ai pas eu de nouvelles depuis des mois, la faute à Rémi. D'abord hésitante, je décide finalement de décrocher.

- Allo ? dis-je d'une voix encore ensommeillée.

- Flavie ? Oh pardon, je te réveille ?

- C'est pas grave Laura...

- Je t'appelle parce-que je vais passer quelques jours à Londres cette semaine, je voulais savoir si je pouvais te rendre visite.

Mes sourcils se redressent de surprise.

- Ça aurait été avec plaisir, mais je ne serai pas à Londres pendant plusieurs jours, l'informé-je.

- Ah bon ? Où es-tu ?

Son intérêt soudain à mon égard me perturbe, mais je réponds tout de même à sa curiosité.

- Je suis en vacances dans le sud de la France, chez un ami.

Elle me demande plus de détails, prétextant vouloir me donner de bons plans pour des activités, en connaisseuse de la région. Après un échange de politesses, je raccroche un peu sceptique.

Je m'étire et sort de mon lit pour aller profiter d'un petit-déjeuner en terrasse. Jane est attablée, absorbée par la lecture d'un magasine people. Je m'installe face à elle et me sers un café.

- Tiens, je suis allée chercher des croissants si tu en veux, me propose-t-elle.

- Merci c'est gentil.

Je plonge ma main dans le paquet qui sent délicieusement bon et Jane incline son magasine contre elle avant de se pencher vers moi sur le ton de la confidence :

- J'ai croisé Noémie ce matin au marché, m'annonce-t-elle comme s'il s'agissait d'un scoop de la plus haute importance.

Encore un peu endormie, mon cerveau mouline aussi vite qu'il peut à la recherche d'une correspondance avec cette fameuse Noémie. Après quelques secondes, je fais chou blanc :

- Noémie ? Je la connais ?

- Ton frère ne t'en a pas parlé ? s'étonne-t-elle.

- Non, pourquoi, il aurait dû ?

- Il n'a sans doute pas eu l'occasion, mais c'est une sacrée histoire, s'amuse-t-elle. Quand on est venus en vacances l'année dernière, Noémie s'est incrustée et n'a plus lâché Ben d'une semelle. Il n'en pouvait plus le pauvre, il n'arrivait pas à s'en débarrasser. Tu penses bien que quand elle m'a vue tout à l'heure elle m'a sauté dessus. Et j'ai bien été forcée de lui dire que Ben était là cette année, se justifie-t-elle dans un haussement d'épaules.

Suite à quoi elle replonge la tête dans son magasine en apercevant Ben dans la cuisine. Cette histoire qui semble la faire rire me laisse dubitative.

***

L'après-midi est animée par une partie de beach-volley improvisée avec les voisins qui ont participé à la soirée de la veille. Les avant-bras en feu, je finis par déclarer forfait et m'installe avec Jane au bord du terrain improvisé. Cette place stratégique me permet de profiter du spectacle de manière reposante. Cachée sous mes lunettes de soleil et ma casquette, je peux observer à ma guise le torse sculpté de Ben, luisant au soleil. Je ne luis connaissais pas ce corps si bien taillé. Romain, qui a le malheur de louper une passe, se fait incendier par Charlotte. Cette petite brune qui ne paye pas de mine se démarque finalement par sa force de caractère lorsqu'elle braille sur mon frère comme si elle venait de perdre la finale des jeux olympiques. Jane et moi ricanons discrètement face à l'air démuni de mon frère qui ne s'attendait certainement pas à cette pluie de reproches.

À deux pas de chez toiDonde viven las historias. Descúbrelo ahora