Notre parcours médical

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C'est tellement chaotique notre histoire avec les psy qu'on est obligé de faire un chapitre dessus c'est une pépite de situation improbable. Et en cadeau, une photo de notre chaton.

Il n'y a que très récemment, on a commencé à recevoir de l'aide un peu près correctement par rapport à tout ce qui est psy mais c'est pas encore gagné et on a enchaîné que des problèmes vis à vis de ça.

1 - L'arnaque.

Déjà tout à commencé il y a un peu plus de 3 ans, après que la mère de Lylio (l'un des hôtes) ai appris pour l'harcèlement qu'on avait vécu ou ce genre de choses, avec notre accord elle nous a donc trouvé une dame qui se disait pédopsychiatre (par la suite on a appris que non grâce à notre nouvelle psychiatre).

Mais déjà au début c'est bizarre, notre mère l'appelle pour de l'harcèlement et des mutilations et la "psychiatre" en un coup de téléphone de dix minutes avec elle sans jamais nous avoir parlé sur que "votre enfant est HPI et donc hypersensible c'est pour ça". Tiens c'est bizarre je savais pas qu'on pouvais diag quelque chose qui n'avait rien à voir avec ce que la personne disait sans avoir vu la patient. Par manque d'option et un peu désespéré, nous y sommes allé quand même (trop d'argent gâché d'ailleurs vu le prix des séances).

On a eu qu'un seul rendez vous seul avec elle, et en un seul rendez vous, elle nous a fait faire un dessins, discuter un peu pour tout ça continuer avec son histoire d'hpi alors qu'on essayait de lui parler de trauma, on trouvait ça louche surtout quand elle te dit que faut payer 1 500€ tout de suite pour passer le diag mais c'est sur que je l'avais de toutes façons selon elle et elle propose tout de suite des médocs au bout de dix minutes. On a refusé pour les deux et histoire de tester sa confiance, on a balancé une information à moitié vraie.

Et encore, les conneries ne s'arrête pas là, en plus d'avoir tout balancé à notre mère (qui est heureusement adorable), elle nous fait avoir des séances de groupes où on fait que manger des cookies et en apprendre plus sur le HPI. Très utile pour aider un gamin traumatisé c'est sûr.

2 - Début d'une longue galère.

Au bout d'un moment, on a donc arrêté d'un allé car ce n'était qu'une perte de temps et une arnaque. On avait tenu sans psy (malgré un besoin de suivi plus qu'alarmant) durant environ un an et demi voir un peu plus, je suis mauvais avec le temps. Jusqu'à qu'au bout d'un moment en première (cette année), nous n'arrivions plus à suivre en cours. Ce n'est pas très étonnant mais quand tu as une santé mentale éclatée, ça finit souvent par avoir un impacte sur les notes. On ne supportait plus les cours, nos notes étaient catastrophiques, on séchait beaucoup et on allait vraiment très mal.

On a finit par en parler à notre mère, même si au début, nous n'avions pas encore parlé du tdi, "seulement" du reste. Elle a donc essayé de nous trouver un psychiatre mais il n'y avait rien avant MINIMUM début 2023 alors qu'on était début 2022 environ. Mais il nous fallait absolument quelque chose avant la rentrée prochaine donc ce n'était pas envisageable.

La mère de Lylio a donc essayé de contacter le lycée pour voir s'ils pouvaient aider, ils pouvaient rien faire, puis pleins d'autres psy des environs, toujours rien. On a même dû écrire une lettre a un psy tout ça pour n'avoir aucune réponse, faire une visio avec un psy pour qu'il nous dise "bah arrêtez l'école" au lieu d'essayer d'aider et pas mal d'autres choses, c'était la galère. On a d'ailleurs même été chez notre médecin traitant pour essayer d'avoir un truc mais elle nous a juste dit "allez aux urgences psy, c'est seulement là bas que vous pourriez avoir quelque chose, tout est déjà surchargé."

3 - Les urgences et infirmières très connes.

Avec ma mère un jour, on a donc été aux urgences psy. C'était long mais ça s'est bien passé, on avait eu une ordonnance d'antidépresseurs et un papier reconnaissant qu'on avais des pertes de mémoire de type dissociatives, un trouble de l'identité et possiblement quelques autres choses. Malheureusement, les antidépresseurs étaient trop fort et nous ont fait dormir tout une journée après avoir prit seulement un quart de la dose final, on a donc arrêté de le prendre à cause de ça.

Après ça, on avait été à un CMP (centre médical et psy je pense ? j'ai un doute), pour avoir un rendez vous avec un psychiatre mais problème, il était en arrête maladie depuis plus d'un an. Du coup, on a eu un rendez vous avec deux infirmières et ça s'est très mal passé.

J'étais pas bien ce jour là déjà à cause de douleurs atroces à cause des règles mais passons. On explique donc ce qu'on vit sans parler des alters au début, commençant par les choses les plus "simples" en premier. Et déjà là ça va pas, on leur parle de transidentité "c'est à la mode et faut bien être sûr pour voir un psy avant de faire quoi que ce soit voyons.", après on leur parle d'autres problèmes, leur réaction sont de plus en plus mauvaise. Il faut savoir que d'ailleurs, pour nous devoir expliquer encore et encore notre histoire à des dizaines d'adultes différents pour avoir de l'aide, ça nous épuise beuacoup, donc à ce moment, j'étais pas mal en train de fixer d'autres choses que la personne, pour essayer de pas trop dissocié malgré tout et l'une des deux infirmières a fait une remarque sur ça, m'obligeant presque à la regarder dans les yeux.

Le rendez vous s'éternise, à ce stade là moi et notre mère, on veut juste partir mais on reste encore un peu pour essayer d'avoir au moins un rendez vous avec un psy. Et là, lorsque je parle d'à quel point la déréalisation ou ce genre de choses m'handicape dans la vie de tout les jours (en utilisant mes propres mots et tout), elle me sort "De toutes façons la dissociation c'est à la mode chez les jeunes en ce moment".

Suite à ça, je me suis levé, leur ai dit ce que je pensais d'elles droit dans les yeux et suis rentré chez moi, me tapant un fou rire au final avec notre mère sur le chemin. Encore un rendez vous inutile.

4 - Début de solution.

Avec tout ça, les vacances scolaires et donc après la rentrée arrivait bientôt et aucunes solutions, ce qui nous stressaient beuacoup. Mais en même temps que tout ça, on a été voir la maison des ado, un truc où y'a des éducateurs et de temps en temps une psychiatre et après des mois, on a pu
avoir un rendez vous avec une psychiatre (il y a seulement quelques semaines au moment où j'écris). Le rendez vous c'était bien passé, on a pris au sérieux, écouter comme il fallait et tout, la psy a même reconnu qu'on avait un trouble anxieux et nous prenais au sérieux lorsqu'on lui parlait du système et de tout ça, posant des questions dessus et tout. Donc pour l'instant, tout ce qui est diag est en cours, on essaye de se concentrer sur le fait d'avoir un papier pour avoir un emploi du temps aménagé pour pas finir déscolarisé avant tout, le tdi passera après.

Conclusion :

Avant, j'avais beaucoup entendu dire que la diag était un privilège, au début j'ai un peu pensé que c'était un peu exagéré. Mais vu la galère qu'on a eu pour avoir un rendez vous avez un psy, ça m'a bien prouvé le contraire. Ce genre de parcours est long, épuisant et en décourage plus d'un à avoir un suivit et donc de l'aide et c'est totalement compréhensible vu comment c'est difficile. J'espère malgré tout qu'on aura enfin l'aide dont on a cruellement besoin un jour mais d'ici là, on vous tiendra au courant je pense, retenez juste que tout ce qui est psychiatrie est une galérer pas possible pour résumer.

[Écrit par Aloïs et Nightmare mais quand même plus Aloïs quand même, je m'ennuie.]

La vie d'un système un peu désespéréWhere stories live. Discover now