CHAPITRE 41

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La musique résonnait dans l'habitacle mais n'adoucissait pas pour autant la tension qui était réellement palpable

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La musique résonnait dans l'habitacle mais n'adoucissait pas pour autant la tension qui était réellement palpable.

Plus les kilomètres défilaient, plus mon cœur me faisait comprendre qu'il voulait décéder pour de bon. J'étais stressée, anxieuse. Mais aussi impatiente d'en finir une bonne fois pour toute.

Isaac me jetait régulièrement de furtifs coups d'œil dans le rétroviseur. Et même si son visage était insondable, il n'en demeurait pas moins stressé. Rien que le moteur qui montait régulièrement dans les tours pouvait en témoigner.

—On arrive bientôt ? demandai-je sans quitter le paysage des yeux.

Barrosa m'adressa un énième regard puis se concentra de nouveau sur la route où la circulation se densifiait.

—Pourquoi, t'es pressée ? répondit-il.

Je haussai les épaules.

On ne pouvait pas dire que j'avais hâte, mais rester assise et enfermée dans cette voiture à m'imaginer tous les scénarios possibles se révélait être dangereux pour ma santé mentale.

—On y est dans quelques minutes.

J'acquiesçai.

Je ne savais pas si je devais être soulagée ou bien au contraire, paniquer davantage. Dans le doute, je commençai à évaluer la possibilité de leur fausser compagnie au prochain feu tricolore pour me ruer vers l'aéroport le plus proche.

Je ricanai pour moi-même et secouai la tête.

Mauvaise idée.

—On peut savoir ce qui te fait rire ? interrogea le basané.

—Oh, rien. Le stress sans doute.

—T'es un peu bizarre comme nana, toi.

—Tu me l'as déjà dit, ça. Change de disque.

—Bah j'te le répète.

—Merci, ironisai-je.

—Pas d'quoi.

Je bougonnai quelques mots à son intention tout en me triturant les doigts. La collaboration s'annonçait mal.

—On est arrivés, dit Isaac.

Sa phrase eut comme effet une bonne paire de claques.

Je me redressai sur mon siège et balayai l'extérieur du regard. La nuit commençait à tomber et la ville ainsi que ses devantures se parèrent de lumières toutes plus colorées les unes que les autres. La voiture se stoppa alors sur un parking à plusieurs mètre de La Estrella. Il coupa le contact et sortit du véhicule, rapidement imité par le basané.

Quant à moi, je restai figée sur la banquette en cuir.

J'entendis le coffre s'ouvrir et les deux hommes discuter avant de s'affairer à faire je ne sais quoi. Pour ma part, je n'avais toujours pas bougé. Je crois que j'avais buggé.

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