[TOME 1]
🥇Prix du jury🥇
🥇Prix du public🥇
🥈2ème de sa catégorie au Giu Tournament 2o2o🥈
Une rencontre fortuite entre une emmerdeuse et un connard.
Une vie des plus simples au premier abord pour l'une, une existence sombre et remplie d'artifices...
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—Grimpe dans la bagnole, intima-t-il en me désignant une Audi grise garée dans l'allée.
—Mais où est-ce qu'on va ?
—Ferme-la et monte.
N'étant pas du tout rassurée quant à ses intentions, j'eus un mouvement de recul une fois arrivée aux abords de la sportive.
—Tu... t'as changé de voiture ?
Le stress me faisait sortir des imbécilités toutes plus absurdes les unes que les autres. En revanche, je crois qu'inconsciemment, je tentais aussi de repousser l'inévitable. Car on n'allait pas se mentir, je n'avais aucune envie de poser mes fesses dans cette voiture.
Le contact rude de son arme dans mon dos se renforça.
—Monte derrière, ordonna-t-il.
—Ok ok.
À regret et flippée comme jamais, je coopérai en m'asseyant sur la banquette en cuir chauffée par le soleil.
Bras croisés, j'observai Isaac par la vitre contourner son nouveau bolide. Il s'installa sur le siège passager dans un soupir qui en disait long sur son état d'esprit du moment.
Plaisir partagé.
Sauf que mon calvaire n'en était qu'à ses prémices.
Quelques secondes plus tard, une silhouette massive et dont je me serais bien passée arriva dans notre direction et prit place derrière le volant.
Oh c'est pas vrai...
Désabusée au possible, une grimace de désapprobation s'inscrit sur mon visage tandis que je laissai ma tête basculer contre la portière.
—Manquait plus que lui, rechignai-je à voix basse.
Regard noir de l'homme de Barrosa dans le rétroviseur de l'habitacle.
—Si tu crois que ça m'fait plaisir d'être coincée dans cette bagnole avec toi, riposta le nouvel arrivant en allumant le contact, tu te plantes. Je préférerai cent fois aller me pendre plutôt que d'entendre ta voix criarde me vriller les tympans.
—Oh bah te fais surtout pas prier pour moi, rétorquai-je dans un murmure. Va te pendre.
—Idiote, cracha-t-il.
—La ferme, vous deux ! gronda Isaac alors qu'il pianotait sur son portable. On y va Jacobs.
Au bord du gouffre, je fermai les yeux tandis que la sportive quittait la propriété sous la conduite du basané.
(...)
Le trajet ne fut pas très long.
Au bout de vingt minutes de route en compagnie des deux forcenés, nous arrivâmes devant un hôtel tout ce qu'il y avait de plus classique à Vegas. Grand, imposant, exubérant. Et qui comme souvent ici, transpirait l'argent à plein nez.
