CHAPITRE 1

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Trois jours

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Trois jours.

Trois jours que j'étais à Vegas et on pouvait clairement affirmer que je n'avais pas vu les journées passer. L'emménagement et toutes les formalités m'avaient pris un temps monstre. Et mis à part le livreur de pizzas qui fut - bien malgré lui – de nombreuses fois le sauveur de mon estomac affamé, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de découvrir cette villes et ses habitants qui ne dormaient jamais.

En revanche, il me restait à peine une semaine avant de commencer mon nouveau boulot. De ce fait, je comptais bien remédier à ça.

Et Peter l'avais bien compris. C'était pour cette raison que j'avais fini par accepter qu'il m'entraîne ici, ce soir, au Hakkasan, une boîte branchée du quartier.

L'ambiance qui y régnait était enivrante. La musique guidait les corps plus ou moins éméchés qui se déhanchaient sur la piste de danse. L'effervescence était crépitante. À son comble.

Tout ce dont j'avais besoin.

—Je vais me rafraîchir un peu, criai-je à mon ami en lui tapotant l'épaule.

Ce dernier acquiesça d'un bref signe de la tête avant de reporter son attention sur les deux demoiselles qui se mouvaient auprès de lui. Ou plutôt, qui ondulaient sans pudeur contre lui.

Cette scène m'arracha un sourire. Je secouai la tête avant de tourner les talons devant l'énormité de la situation.

Il fallait dire que Peter avait des atouts non négligeable en sa faveur. Brun, yeux verts, carrure athlétique. Il n'avait aucun mal à trouver grâce auprès de la gente féminine.

Et il le savait, cet imbécile.

Au bord de la surchauffe, je me frayai un passage dans la foule en direction des toilettes. Les danses accumulées pendant plus d'une heure avaient fait de moi un brasier ambulant. J'avais besoin d'une pause et surtout, de faire baisser ma température corporelle grimpée en flèche.

L'avancée s'avéra difficile, c'était noir de monde. Après avoir sauvé mes pieds plus d'une fois face aux assauts catastrophiques de certains danseurs, j'aperçus enfin le bout du périple.

Mais alors que j'allai amorcer mon entrée dans ces fameux sanitaires, mon visage heurta subitement quelque chose. Un torse, pour être plus précise.

—Aïe ! pestai-je en grimaçant.

Des fragrances musquées aux notes poivrées vinrent rapidement chatouiller mes narines. Surprise mais aussi un chouïa agacée, je levai les yeux vers celui qui se trouvait désormais à quelques malheureux millimètres de ma petite personne.

Deux yeux noisettes, rieurs, étaient en train de me reluquer de haut en bas.

Je fronçai les sourcils puis reculai d'un pas.

—Vous pouvez pas faire un peu attention ! ripostai-je sans grande crédibilité.

L'inconnu, plutôt grand, châtain au teint hâlé, arqua un sourcil dubitatif. Peu à peu, un rictus incurva le coin de ses lèvres.

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