CHAPITRE 18

8K 406 209
                                    

J'en avais assez

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

J'en avais assez.

Assez d'être considérée comme un vulgaire pantin qu'on pouvait façonner à sa guise. J'avais jamais rien demandé de tout ça.

—J'irai nulle part !

Les deux hommes qui marchaient devant d'un pas décidé dans le couloir se stoppèrent. Et si le basané me gratifia d'un regard surpris par-dessus son épaule, Isaac, en revanche, resta immobile.

Une immobilité déconcertante.

Dos à moi, tête basse et poings serrés, sa posture ne laissait aucun doute sur une irritation évidente. Dans une lenteur effrayante, le visage grave, il se retourna.

Je reculai.

—Répète c'que tu viens de dire ? siffla-t-il d'une voix basse mais menaçante.

Je déglutis. Tremblante mais décidée.

—Je n'irai pas avec vous.

Le regard soupçonneux de Jacobs oscilla entre Barrosa et moi mais pour une fois, il s'abstint de tout commentaire. Mains dans les poches, Isaac ferma les yeux et ricana tout en secouant sa tête de droite à gauche. Un rictus mauvais incurva ses lèvres.

—Il ne me semble pas t'avoir demandé ton avis, cracha-t-il alors qu'il faisait un pas dans ma direction.

Je reculai davantage.

—Justement, c'est bien ça le problème !

Ses traits se durcirent.

Toujours en avançant, il se saisit de son semi-automatique caché sous sa veste. Exit le sourire de façade, exit le masque condescendant. Il arborait maintenant son air dur, agressif et dangereux.

—Ne me fais pas perdre mon temps, gronda-t-il. Tu la fermes et tu nous suis.

La peur entrava mes mouvements, j'étais terrifiée. En revanche, je ne comptais pas capituler.

—Non !

Une ride se dessina sur son front et ses sourcils se froncèrent un peu plus. L'instant d'après, il attrapa ma gorge et appuya le canon de son arme sur ma joue après l'avoir amorcée. J'agrippai son avant-bras de mes deux mains dans un geste désespéré.

—Barrosa ! cria le basané.

—Te mêle pas de ça, Jacobs, ordonna-t-il d'un ton austère sans pour autant lui accorder la moindre attention.

INCANDESCENT Where stories live. Discover now