Oceana Van Laeken et Cayden Kingsley, amis inséparables depuis toujours, se sont éloignés quand celui qu'Oceana considérait comme le roi de son cœur l'a rejetée, pour une raison inconnue. Trois étés plus tard, ils sont contraints de se retrouver sou...
" Take me back to that summer feeling Take me back to the start Where the ocean′s still warm with healing And there's still love in my heart Like a summer feeling."
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O C E A N A ༄
𝓐près tant d'heures de route et un excès d'anxiété démesuré, je me suis sentie exténuée. Je suis rapidement tombée dans les bras de Morphée, emmitouflée dans ce qui sera mon lit pour les deux prochains mois. Evelyn n'a pas fait les choses à moitié : la place où je dors est assez grande pour accueillir au moins trois personnes. Ce n'est pas une mauvaise chose, mon chat prend tellement de place que je ne sais pas où me mettre. Je jette un coup d'œil sur mon téléphone : il est déjà dix-huit heures trente. J'ai dormi pendant trois longues heures. Je m'étire un peu et passe une main sur mes yeux, qui sont toujours collés. J'embrasse délicatement mon chat Quoi, qui dort encore sur le pied du lit. Assise en tailleur sur mon matelas, pendant que je reprends mes esprits, je prends le temps d'analyser la décoration de la pièce. Evelyn m'a dit qu'elle a passé tout un après-midi avec ma mère à repeindre les murs en lilas, ma couleur favorite.
Je n'ai qu'un petit meuble de rangement, mais ça ne me dérange pas, ce n'est pas comme si j'avais apporté beaucoup de vêtements. Je suis le genre de fille qui déteste le shopping, je me contente d'acheter qu'un minimum de trucs. Par exemple, je n'ai pas besoin d'une tonne de paires de baskets. Si je n'en ai qu'une qui s'agence avec n'importe quoi, ça me suffit amplement. Surtout que je ne porte jamais de talons. Mes pieds ne sont pas fins et, en plus, je dois porter des orthèses plantaires depuis que je suis toute petite. Je me demande ce que ça donnera le jour où je vais me marier. J'espère que j'aurai une robe assez longue pour cacher mes pieds revêtus d'une pauvre paire de baskets, blanches de préférence. Encore, il va falloir que je trouve un garçon qui voudra bien me demander ma main.
Une fois sortie du lit, j'examine mon reflet dans le miroir sur pieds qui se trouve dans un coin de la chambre. Mes cheveux blonds s'arrêtent dans le bas de mon dos. Ils sont emmêlés et les pointes, fourchues. Ma mère me répète sans cesse qu'il serait temps de les couper, mais je n'ai pas le courage : ma crinière est l'une des seules choses que j'apprécie chez moi. Je pince le surplus de poids que j'ai au niveau du ventre et des cuisses, tout en soupirant. J'échange ensuite mon pyjama rose contre un jean noir et un débardeur blanc.
- Oceana, le dîner est prêt ! hurle ma mère, du bas de l'escalier.
Je me dépêche d'atteindre la salle à manger. Evelyn et elle ont préparé mon repas favori. Je suis quelqu'un de simpliste, mon repas préféré est les pâtes carbonara. Nous prenons place autour de la table et une bonne odeur émane de la nourriture pour se loger dans mes narines, ce qui me décroche un sourire.
