9 | Noyer dans tes yeux

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" I might never be your knight in shinin' armor
I might never be the one you take home to mother
And I might never be the one who brings you flowers
But I can be the one, be the one tonight..."

*Pour une lecture avec plus d'émotions, écoutez la musique en média

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*Pour une lecture avec plus d'émotions, écoutez la musique en média.

O C E A N A

𝗤uand je me réveille, la maison est désertée de tous les bruits familiers. Ma mère m'a envoyé un message pour me dire qu'elle est partie avec mon père, Evelyn et Kathryn à la plage pour la journée. Les garçons ne sont pas là non plus. Kurtis travaille encore aujourd'hui et pour ce qui est de Cayden, il n'a pas pointé le bout de son nez depuis qu'il a claqué la porte d'entrée hier soir.

Je me rends à la salle de bain. Le pyjama de Stitch que je porte se retrouve au sol. Je passe quelques minutes à tenter de comprendre comment fonctionne le miroir Bluetooth au-dessus du lavabo. Il est comme un gadget d'une autre dimension.

Y'a-t-il vraiment quelqu'un qui s'est dit que ce serait une bonne idée de pouvoir faire jouer de la musique à partir d'un miroir ?

Une fois que je réussis à faire jouer une chanson de Taylor Swift, je pénètre dans la douche vitrée. Cette dernière est si grande, que nous pourrions presque tous prendre notre douche en même temps.

Je rigole toute seule, puisque cette comparaison frôle l'absurdité.

Je prends la pomme de la douche et imagine que je chante dans un micro. Taylor Swift est définitivement la reine des chansons qui parle d'amour. Qui parle de peines de cœur aussi. Mais aujourd'hui, je n'ai pas envie de pleurer puisque j'ai mon premier rencard à vie.

J'ai mon premier rencard à vie !

Et pas avec n'importe qui !

Avec Kurtis Valdez, un garçon qui pourrait avoir n'importe qui, mais pour une raison quelconque, il m'a choisi moi. Je me demande bien pourquoi d'ailleurs...

Je n'ai rien d'exceptionnel. Je n'ai pas un corps bien découpé et mince tel une sculpture grecque, tout comme Khadija. Ni les lèvres de Mackenzie qui sont parfaites comme celles d'une poupée Bratz.

Non, moi, je suis comme un ballon de plage gonflé au maximum.

Une fois bien propre, je m'emmitoufle dans une serviette blanche pour me sécher et réchauffer ma dépouille nue. J'en attrape une autre pour enrouler mes cheveux humides. Je fouille dans les nombreux tiroirs de l'un des meubles et trouve un petit carré de cire.

Je l'applique sur le haut de ma lèvre inférieure. C'est la première fois de ma vie que je vais épiler cette partie de mon corps. Ça me stresse puisque tout le monde dit que ça fait très mal.

Après quelques minutes, je tire pour retirer les poils disgracieux qui sont apparus sur mon visage, sans invitations. Je lâche un cri de surprise, mélangé à de la douleur.

Ocean HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant