Oceana Van Laeken et Cayden Kingsley, amis inséparables depuis toujours, se sont éloignés quand celui qu'Oceana considérait comme le roi de son cœur l'a rejetée, pour une raison inconnue. Trois étés plus tard, ils sont contraints de se retrouver sou...
" Yeah, you can call me lover boy They say I throw my heart around And you can be my lover girl."
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K U R T I S ☼
𝓣e m'extirpe difficilement du sommeil. J'ouvre les yeux avec peine et m'assois dans le lit. Le soleil éblouissant qui passe au travers des rideaux blancs me fait comprendre que nous sommes déjà le matin. J'ai certainement dormi moins de quatre heures. J'ai l'impression qu'un marteau-piqueur perce des trous dans ma tête.
Je ne me souviens presque de rien concernant la soirée d'hier. Les muscles de tout mon corps sont contractés et endoloris.
Un train m'est passé dessus, c'est ça ? Autrement, ce n'est pas possible.
Je mets quelques instants à réaliser que je ne suis pas dans ma chambre, bien que la pièce soit vide et que je sois seul. Je fronce les sourcils et tâtonne sur la table de chevet, à la recherche de mon téléphone.
Mais impossible de mettre la main dessus !
Je soulève la couverture et remarque que je suis torse nu, vêtu que de mon boxer.
Mais avec qui je suis rentré hier soir ? J'espère que l'on s'est protégés. Ce serait con d'avoir attrapé une maladie alors que je ne me souviens même pas si cela en a valu la peine.
Soudain, une tête brune et bouclée arrive dans la chambre et s'exclame :
— Et un verre d'eau pour Curltis, le roi de la fête ! Benji, lui aussi torse nu et recouvert seulement d'un boxer, apparaît dans toute sa splendeur.
J'ai envie de vomir. Peut-être à cause de l'alcool ou peut-être parce que des images de moi et de Benji en train de coucher ensemble me viennent à l'esprit.
— Benji... Dis-moi que nous avons pas fait ce que je pense...
Mon ami semble perplexe, mais quand il comprend ce que je veux sous-entendre, il s'empresse de rectifier :
— Jamais de la vie ! Je n'aime pas les mecs. Et même si c'était le cas, tu ne serais pas mon genre.
Je lui lance un coussin comme réponse. Il a blessé mon orgueil quand même !
— Tu y as quand même pensé. Tu as un genre de mec, le nargué-je.
Je me lève du lit et attrape ma chemise fleurie qui gît sur le plancher.
