6 | Feu à ciel ouvert

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"Cause you could be the one that I love
I could be the one that you dream of
A message in a bottle is all I can do."

*Pour une lecture avec plus d'émotions, écoutez la musique en média

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*Pour une lecture avec plus d'émotions, écoutez la musique en média.

O C E A N A

𝓥ous voyez les laisses de sécurité, celle qu'on accroche au poignet d'un enfant pour ne pas le perde ?

Et bien en ce moment, j'en aurais grand besoin.

Kurtis est tellement bourré que je dois sans cesse le surveiller pour ne pas qu'il tombe ou qu'il ne me suive pas.

Le bouclé a eu quelques haut-le-cœur, entre deux disquettes de drague qu'il me lance à moi ou aux passants qui croisent notre chemin.

Chaque fois, je suis morte de honte, mais je rigole, parce que même en étant complètement hors service, Kurtis continue de charmer les autres.

— Tu t'appelles Google ? Parce que je trouve en toi tout ce que je recherche, lance-t-il à l'encontre d'une grande et jolie brune.

L'inconnue lui dévoile un sourire qui indique directement qu'elle est conquise, malgré la phrase très nulle qu'il lui a sortie.

— Je dirais qu'actuellement, c'est plutôt la plage que nous recherchons, me marré-je. Tu pourrais nous indiquer le chemin, s'il te plaît ? demandé-je à l'étrangère.

— Tu peux nous le montrer sinon, ajoute Kurtis accompagné par son éternel clin d'œil.

— Je peux vous dire comment vous y rendre, mais je suis pressée. Je n'ai pas le temps de vous accompagner.

Elle me dévisage avec dédain, comme pour me faire comprendre qu'en fait, si je n'avais pas été là, elle aurait suivi Kurtis. Je hoche la tête et écoute ses indications. Je la remercie ensuite et elle trace sa route.
Kurtis et son sens de l'orientation complètement obstrué par l'alcool ont fait que nous sommes à l'opposé du chemin que nous devions prendre au départ.
On devait se rendre à la plage en dix minutes. Au final, on en aura pour vingt-cinq minutes.

— C'est pas vrai. Kurtis, tu avais une chose à faire, c'était de suivre le plan sur Google Maps ! Je savais que j'aurais dû m'en charger, soupiré-je.

— C'est pas si grave, nous passons du bon temps ensemble, non ? essaie-t-il de m'amadouer.

Je tente de garder mon air mécontent, mais la binette qu'il tire lui fait ressembler à un petit chien battu. J'éclate alors d'un rire sincère.

Je prends un instant pour bien mémoriser le chemin pour se rendre à la plage et fourre le téléphone de Kurtis dans ma poche.

Comme ça, je suis certaine qu'il ne le perdra pas !

Ocean HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant