Chapitre 7 - Quand la romance des dieux grecques te sauve la vie

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Léonie

Alors que je marche à pied pour rentrer à la maison après cette seconde journée de cours, la fatigue se fait sentir à chacun de mes pas.

Ce matin, je n'aie pas oublié mon uniforme parce que j'étais réveillé depuis hier soir. Je n'ai pas dormi de la nuit et avoir gardé les chansons de Yungblud tourner toute la nuit m'a récompensé d'un mal de crâne carabiné.

Franchement, ce matin j'aurai préféré rester au lit mais le sommeil et moi, nous ne sommes pas compatibles. J'ai une trouille bleu de la nuit parce que c'est le moment où les démons sortent de l'ombre et viennent me tourmenter.

La musique sert en quelque sorte à me tenir éveillé coûte que coûte.

J'arrive à la maison et la voiture devant me signale qu'Elia et ma mère sont rentrées. Et quand j'ouvre la porte, j'ai la mauvaise surprise de voir que Nathanaël aussi est rentré.

Avant moi.

Nous avons fini les cours en même temps étant donné que nous nous trouvons dans la même classe mais je suis allé flâner en ville pour éviter de me retrouver coincé entre quatre murs. La solitude n'est pas la chose dont j'ai besoin. Je m'isole assez toute seule en tenant tout le monde éloigné de moi, même ma propre mère.

Je suis en train de détruire ma relation avec elle et pourtant, je ne peux rien faire. Elle autant qu'Elia attendent désespérément que je finisse par me confier. Chose qui n'arrivera jamais et tant pis si pour ça, je dois rester seule jusqu'à la fin de mes jours.

– Elles dorment, dit Nathanaël, vautré sur le canapé.

Il est concentré sur la télé où passe je ne sais quoi. J'acquiesce seulement et disparaît dans les escaliers en faisant le moins de bruits possibles. Si elles dorment, c'est foutu pour la musique. Heureusement, j'ai une autre occupation.

Une véritable passion et dévotion pour eux.

J'entre dans ma chambre, balance mon sac sur le lit et ouvre le tiroir de mon bureau où à l'intérieur sont conservés soigneusement mes précieux.

Quand je m'empare du premier livre de la mince pile, un sourire incontrôlable se dessine sur mes lèvres et je referme le tiroir.

Je ne suis pas une fada addicte de la littérature. Mais j'ai une véritable addiction pour tous les livres qui touchent de près au couple mythique de la mythologie grecque.

Hadès et Perséphone.

Les uniques amours de ma vie.

Alors quand mes dieux préférés sont rassemblés dans une romance, évidemment que je fais partie de leurs lectrices et de leurs fans.

Le livre que je tiens entre mes mains est Neon Gods. J'ai passé une après-midi entière devant les librairies à Boston pour avoir ce bijou. Il a été tellement populaire dès sa sortie que ça a été vraiment difficile de s'en procurer un exemplaire.

Mais j'ai fini par l'avoir.

Et avec tout ce qui s'est passé durant l'année dernière, je n'ai pas eu une minute - d'envie ou de motivation - pour le commencer.

Mais aujourd'hui, j'ai le temps et l'envie.

Il est temps que mon couple favori me sauve une énième fois la vie. Au sens littéral comme au sens figuré.

Mais ce sera une histoire pour un autre jour.

Je me love contre les oreillers sur mon lit, et les genoux repliés où je dépose un coussin pour déposer le livre - technique infaillible pour réhausser - j'ouvre et tourne les premières pages de présentation avec le titre et me plonge enfin dans l'histoire en commençant le premier chapitre.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Where stories live. Discover now