Chapitre 57 - Aveux - Partie 2

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Nathanaël

– Où est Léonie... ? m'interpelle aussitôt ma belle-mère qui a l'air d'avoir pris un sacré coup.

Elle a le visage aussi pâle que si elle avait rencontré un fantôme mais quand je regarde plus attentivement, je remarque des traces de larmes pas encore sèches sur ses joues.

Bon, au moins, Matthew a pour une fois servi à quelque chose.

Je balaie l'assemblée du regard et remarque que ma mère semble tout autant profondément sous le choc.

– Partie respirer, je réponds laconique.

C'est une réponse comme une autre. Picasso ne voulait pas de suite rentré dans la maison. Pas après ce qui s'était passé. Sauf que moi, je n'avais pas le choix. J'aurai préféré cent fois rester avec elle mais elle m'a rappelé fermement :

– Tu dois confronter ta mère, Nathanaël.

Et du coup me voilà ici tandis que ma copine doit être au trente sixième dessous à l'heure qu'il est. Pour autant, j'ai confiance en elle et c'est pour cette raison que j'ai accepté de la laisser seule. Mais si elle ne rentre pas dans les trente prochaines minutes, je partirai la chercher.

C'est le deal.

– Où ça ? questionne presque amorphe ma mère.

J'hausse les épaules.

– J'en sais pas plus, je mens.

Parce que bien évidemment que je sais où elle est partie. Elle me l'a dit.

Je sens le regard pesant de Matthew et je tourne la tête pour soutenir son regard sans ciller. Ok, lui n'en croit pas un mot étant donné qu'il sait combien je suis proche de ma demi-sœur. Et je lui en suis silencieusement grès de ne rien dire.

Un soupir m'arrache de mon duel de regard avec mon... Eh bien oui, père et je reporte les yeux sur Gaëlle qui a l'air complètement abattue.

– Comment n'aie-je rien pu voir...

Je ravale une réplique acerbe que j'ai sur le bout de la langue et garde le silence.

– Tu sais combien Léo est discrète sur sa vie, tente de la réconforter ma mère et j'étouffe un ricanement nerveux.

Discrète avec qui elle veut les gars. C'est peut-être la fille de Gaëlle mais elle est à des années lumières de la comprendre comme je la comprends. Rien de plus normal à ce que ma belle-mère ne sache rien au sujet de la vie de Léonie. Après le coup foireux qu'elle a fait avec son père, elle a littéralement rompu les derniers liens de confiance entre elles et ils n'étaient pas déjà pas bien solides.

– Je savais que quelque chose n'allait pas mais elle n'a jamais rien voulu me dire depuis qu'elle est ici, soupire encore Gaëlle.

– T'as essayé et ça n'a pas fonctionné.

– Elle n'a pas essayer, elle a tendu un putain de piège, je corrige sentant un agacement pas bienvenu monter en moi.

Je me prends toutes les paires d'yeux des adultes mais je soutiens ceux de ma belle-mère et ma mère sans sourciller.

– Tu peux te calmer, s'il te plaît ?

– Donne moi une seule bonne raison de t'écouter, toi qui a littéralement interdit mon propre père de m'approcher ou de me contacter, je grogne.

Bon, c'est foutu. Je suis énervé.

– Matt est le père de Naël... ? questionne Gaëlle, les sourcils froncés.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Where stories live. Discover now