Chapitre 49 - Tension

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Nathanaël

Naël : Léo est avec moi, tout va bien !

Kaylee : Dieu merci !!

Shiro : Nous voilà soulagés !

Ouais, c'est le cas de le dire. Quand nous sortons de l'entrepôt, le chemin du retour pour retrouver Matthew se passe en silence. Léo doit être replongée dans ses pensées tandis que moi, je me demande ce qui me retient de passer un coup de gueule sur ces putain de darons. Ok, Gaëlle est ma belle-mère mais là, j'en ai rien à carrer. S'ils n'avaient pas fait leur putain de plan à la con, Léonie ne se serait jamais volatilisée.

– Ils ont été capables de se réunir et de se parler pour arriver à leurs fins mais incapables de rester pendant quarante-huit heures pour Noël...

Le ton amer de Picasso me fait revenir sur elle. Elle fixe ses pieds qui avancent mais aucun doute qu'elle en veut à ses vieux. Il y a de quoi.

– Heureusement alors que tu passeras Noël avec moi, Flamme Ardente.

Elle lève ses jolis yeux étonnés vers moi.

– T'as pas changé d'avis... ?

Je fronce les sourcils.

– Pourquoi aurais-je changé d'avis ?

– Je ne sais pas mais bon, ça n'aurait pas été la première fois que j'aurai été déçue, répond-elle doucement en haussant une épaule.

Je m'arrête net et chope délicatement sa main pour qu'elle en fasse de même.

– Regarde-moi, Léonie, je lui lance car elle fixe toujours le sol.

Elle s'exécute alors je reprends :

– Je ne suis pas les autres, Picasso. Quand je dis quelque chose, je le fais. Je n'aie qu'une seule parole et rarement elles vont dans les airs.

Elle hoche lentement la tête mais subitement une larme roule sur sa joue suivie d'une autre et encore une autre. Mes sourcils se froncent de plus en plus mais je n'aie le temps de rien que Léo se jette contre moi, le corps secoué de sanglots silencieux. J'enroule les bras autour d'elle, le cœur aux abois devant ce déchirant spectacle.

Je. Déteste. La. Voir. Pleurer. Et le pire c'est que je ne sais pas réconforter les gens pas même la fille que j'aime. Je pose le menton sur le sommet de sa tête alors que j'ai la sensation que sa tristesse est inconsolable et ne connait aucune fin.

– Ah vous voilà enfin, intervient tout à coup la voix de Matthew qui braque la lampe de son portable sur nous.

Je ne loupe pas l'instant où il fronce les sourcils quand il remarque Léonie en larmes contre moi avant que cette dernière ne se décolle de mon blouson et essuie vaguement ses joues mouillées.

– Je suis... Fatiguée, prononce sa voix éraillée.

Le doc acquiesce et nous reprenons le chemin jusqu'à la voiture dans un silence de mort.

***

Elle n'a pas menti. Elle est véritablement épuisée.

Je me suis installé sur la banquette arrière du Duster de Matt' et depuis, Léonie dort sur moi, sa tête posée sur mes cuisses où je lui caresse distraitement les cheveux.

Je sais que mon geste ne passe pas inaperçue auprès de l'homme qui a été un jour mon père de substitution. J'ai surpris plusieurs fois son regard dans le rétroviseur et je n'ai pas loupé son petit sourire en coin.

– Quoi ? je finis par grogner quand je remarque son énième regard lourd de sens.

Il émet un petit rire.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Where stories live. Discover now