Chapitre 13 :

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On rigola ensemble alors que le film démarrait. Connor se jeta sur le paquet de sucreries en enfournant sa main à l'intérieur. Quand il la sortit, elle était pleine de pop-corn et il en goba la moitié d'une bouchée. Je le réprimandais mais il me sourit et me dit que c'était moi le fautif, que je l'avais trop fait attendre. Le pire était que c'était vrai mais je ne culpabilisais pas, il n'aurait pas du en prendre autant d'un coup pour autant. Nous étions à fond dans l'histoire du film que quand le téléphone sonna, on sursauta et poussa un hurlement de terreur pire que tout ce qu'on avait pu crier avant. Je me rendis dans l'entrée et je décrochais alors en tremblant.

- A... Allo ?
- Merde ! Ça fait quatre fois que je t'appelle ! Je m'inquiétais !
- Oui, désolé Amalia... Qu'est ce qu'il y a ?
- Rien, je voulais juste prendre de tes nouvelles. Arthur m'a dit qu'il t'avais mis au courant pour lui et moi, tu nous en veux ?
- Mais non, pas du tout !
- Tant mieux, j'ai eu peur. Je suis désolée qu'on te l'ait caché pendant tout ce temps.
- Ne t'inquiètes pas, c'est pas grave.
- Demain, comme on est dimanche, ça te dit un tour avec nous au parc d'attractions ?
- Non, je suis désolé, je dois rester chez moi.
- Oh... Bon bah, on ira une prochaine fois tous ensemble alors ! Mais au moins, demain je pourrais passer la journée avec Arthur à faire les magasins !
- Bonne chance alors, parce que tu sais comme moi qu'il a horreur de ça !
- C'est bien pour ça que je le fais, rit-elle à l'autre bout du combiné.
- Tu es tellement cruelle ! riais-je avec elle.

Connor vint à apparaître dans l'embrasure de la porte du salon et croisa les bras sur son torse comme pour me dire qu'il commençait à s'impatienter. Il ne me regardait pas méchamment mais je voyais dans son regard qu'il n'était pas heureux non plus. Je m'empêchais de sourire mais le coin de ma bouche se releva quand même et Connor haussa les sourcils. Je ne lâchais pas des yeux Connor en répondant à Amalia.

- Désolé Amalia, j'aimerais pouvoir continuer de te parler mais je dois te laisser.
- Oh ! On se rappelle demain si on peut ?
- Oui, ne t'inquiètes pas.
- A demain alors !
- A demain.

Je raccrochais et reposais le combiné tout en souriant à Connor. Son regard était toujours aussi dur et je compris qu'il n'avait pas apprécier le fait que je rigole avec Amalia. Mais c'était mon amie et Connor allait bien devoir faire avec. Surtout qu'il n'avait rien à dire étant donné qu'il ne la connaissait même pas. Mais je ne relevais pas sinon nous allions encore nous prendre la tête et je n'en avais certainement pas envie.

- Elle te voulait quoi ?
- Juste me parler d'une sortie qu'elle avait prévue avec moi et Arthur.
- Pourquoi tu as refusé ?
- Parce que je ne veux pas sortir alors que ma mère peut rentrer demain à tout moment.
- Tu m'as dit qu'elle rentrait après-demain !
- On s'en fout au pire, ok ?

Je passais devant lui mais il m'attrapa le bras et me colla au mur en positionnant ses bras au dessus de mes épaules m'empêchant ainsi tout mouvement et il s'approcha de moi sauvagement. J'aurais aimer si il ne me dévisager pas comme il le faisait en cet instant. Je commençais à être gêner de notre proximité car même si j'aimais bien être proche de lui, je n'en avais pas envie là. Son regard était tellement dur qu'il s'enfonça en moi et me fouilla intérieurement et tout ça en un regard. Il m'hypnotisait avec ses yeux et je ne bougeais plus. Mon cœur avait accéléré et je n'arrivais pas à le calmer. Celui à Connor battait vite aussi, je le sentais. Je n'avais pas peur de lui ni de son regard qui s'enfonçait en moi, j'avais peur qu'il me dise des choses blessantes car pour ça, il était très fort. Mais je ne comprenais pas ce que j'avais pu faire pour le mettre dans cet état ?!

- Ecoute, il va falloir que tu sortes t'amuser et que tu arrêtes de te renfermer sur toi même parce que ça ne t'aide en rien, ok ?
- Recule Connor, marmonnais-je car j'étais mal à l'aise.

Il s'approcha encore plus de moi et nos corps étaient presque collés. Son souffle arrivait sur mes lèvres et des frissons envahirent mon corps sans s'arrêter. On était trop proche, je le savais mais c'était agréable. Mes mains tremblaient à cause de notre proximité et je n'avais pas la force de le repousser. Il me sourit méchamment et continua de parler en rapprochant un peu plus son visage. Son regard capta le mien et s'encra dedans. Je n'arrivais pas à me détacher de ses yeux.

- Je ne rigole pas Steven, tu vas te bousiller la vie si tu ne profites pas.
- Qui te dit qu'elle n'est pas déjà bousiller ? crachais-je en reprenant mes esprits dès qu'il eut prononcer ses paroles.

Alors, c'est oui ? ✯Where stories live. Discover now