Chapitre 15

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Les trois jours qui suivirent furent calmes et sans incidents apparents, mis à part la fois où Tony à failli faire brûlé la cuisine. A partir de ce moment-là d'ailleurs, il fut interdit au milliardaire de passer le seuil de la porte de la cuisine. Tony a été furieux, mais c'était irrévocable. Tout le monde avait approuvé, et même si Tony était chez lui, son intelligence artificielle le défendait d'entrer dans la cuisine et lui verrouillait l'accès dès qu'il essayait d'entrer. 

Le pauvre ne pouvait même plus entrer dans sa propre cuisine. 

Peter, lui, avait guéri très rapidement. Ce ne fut qu'à ce jour, trois jours après avoir eu les côtes cassées, qu'il put de nouveau se balancer librement de buildings en buildings en tant que Spiderman. Enfin, pas si librement que ça à proprement parler, car les Avengers qui le poursuivaient étaient plus déterminés que jamais. 

Pendant trois jours entiers, il avait été défendu à Peter de patrouiller en tant que Spiderman, car sinon, Natacha allait - en reprenant ses mots - надрать ему задницу (lui botter les fesses). Aux mots en russe de l'ancienne espionne, le jeune homme n'avait pas tout compris, mais il avait préféré suivre les indications des deux Avengers, non seulement pour ne pas se mettre les deux adultes à dos, mais aussi parce qu'il n'avait pas vraiment envie de récolter d'autres blessures. 

Mais pour Peter, aujourd'hui était un jour différent. 

Aujourd'hui était le jour de la mort de son oncle Ben, ainsi que de ses parents.

Un malheureux hasard a fait qu'ils sont tous morts le même jour. 

Non, aujourd'hui n'était décidemment pas un bon jour pour Peter, ni pour sa tante May. 

Ce matin-là, en se levant, il vit que la lumière était déjà allumée dans la cuisine, alors qu'il n'était que 6h30. C'est là qu'il la vit. Peter vit May, debout, de grandes cernes sur le visage, ainsi qu'un sourire triste, avec une tasse de café fumante dans les mains. 

Cela faisait des jours et des jours qu'il n'avait pas vu sa tante, mais la voir ainsi, en ce malheureux jour, debout alors qu'elle devrait être couchée était vraiment dur pour le jeune homme. 

- Bonjour May, dit-il doucement. 

- Bonjour mon grand, comment vas-tu ? Répondit elle aussi doucement que son neveu. Tu as bien dormi ?

- Oui, merci. 

Il ne prit pas la peine de poser la question à sa tante, car il connaissait déjà la réponse. De plus, il avait un peu menti à sa tante en lui disant qu'il avait bien dormi. Il n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Ce fut d'une humeur maussade qu'il rejoignit son lieu de stage. 

Faisant tout de même de son mieux pour garder le sourire et faire comme si tout allait bien, le jeune homme dit bonjour aux réceptionnistes qu'il commençait à bien connaître, et partit vers l'ascenseur qui l'amena directement à l'étage du laboratoire. Il fut directement accueillit par un son strident et terriblement fort, trop fort pour les oreilles de Peter qu'il dû couvrir pour éviter de commencer à faire une surcharge sensorielle. 

Malheureusement, le son ne fit que s'amplifier, ce qui fit tomber Peter à genoux, qui se recroquevilla sur lui-même. Ce fut ce moment que choisit Tony pour arriver. 

- Oh mon Dieu, Peter !  

Il dû remarquer l'attitude étrange du jeune homme, car le bruit s'éteignit tout de suite. 

- Tout va bien ? Demanda l'homme en s'adressant au plus jeune. 

- Ou-oui, répondit Peter, la voix tremblante. 

Le petit brun se releva. 

- Désolé, souffla le garçon, mais je ne supporte pas vraiment les bruits trop forts. 

- Ne t'inquiète pas, j'avais moi-même mis un casque pour ne pas l'entendre. 

- Pourquoi avez-vous mis cette horreur ? Demanda Peter. 

- Je suis en train de changer l'alarme, je trouvais l'autre un peu trop douce. 

Peter ne dit rien mais hocha la tête. Pour lui, dans tous les cas, une alarme est une alarme. C'est toujours trop fort. 

- Tu es complétement guéris ? 

- Oui ! Je vous avais dit que j'ai un métabolisme assez curieux mais plutôt chouette. 

- Très bien ! On va pouvoir retourner dans le labo alors !

Le visage de Peter se teinta d'un grand sourire qui lui monta jusqu'aux oreilles. Il était content de pouvoir retourner dans le laboratoire de Tony. 

La journée passa assez lentement dans l'ensemble, et Peter et Tony avaient fini de perfectionner le dispositif de capture. Tony n'avait pas dit au jeune homme qu'il s'agissait un dispositif créé exprès pour capturer Spiderman, même si ce dernier s'en doutait. Il était piégé, car il ne pouvait pas se permettre de saboter l'objet, ou même de faire en sorte qu'il y ait des dommages dessus, le rendant inutilisable, car il perdrait son stage, ou alors, il se ferait démasquer. Il ferait alors juste en sorte de l'éviter quand il y ferait face. 

Bien vite, les deux hommes absorbés par leurs recherches, ne virent pas arriver l'heure qui sonnait déjà tard. Quand Tony regarda sa montre, il fut choqué par l'heure qu'il était et regarda le plus jeune. 

- Peter, je crois que je t'ais retenu trop longtemps, ta tante doit s'inquiéter. 

- Oh ne vous en faites pas, elle est au travail, elle travaille très souvent de nuit, avoua le jeune homme. 

- Alors c'est parfait ! Tu pourrais manger avec nous !

- Hein ?

Pour tout avouer, j'avais l'intention de sauter le repas pour aller patrouiller toute la nuit. Je n'avais pas vraiment envie de passer cette soirée à manger tout seul dans l'appartement, même si votre offre est tentante. 

- Je vous remercie M. Stark, mais je vais rentrer, je ne veux pas vous déranger. 

- Je t'ai déjà dit de m'appeler Tony au lieu de M. Stark, et tu ne dérange personne gamin. 

- Mais-

Et c'est ainsi que Peter se retrouva à manger en compagnie des Avengers. Il fallait par contre bien avouer que c'était animé. Certains se battaient pour de la nourriture, d'autres encore faisaient comme si de rien n'était alors qu'ils piquaient discrètement dans les assiettes des autres. 

Ceci tira un sourire à Peter, qui failli pleurer tellement cette ambiance de repas était chaleureuse. Il réussit tout de même à ne pas faire franchir à ses larmes la barrière de ses yeux.

Lui qui avait prévu de broyer du noir toute la soirée et de noyer son chagrin en faisant ses patrouilles, il avait trouvé une bien meilleure compensation. 

Leak and InternshipWhere stories live. Discover now