Chapitre 6

0 0 0
                                    

- Evidemment que j'aime, cette caisse c'est toute mon enfance toujours autant fasciné par cette beauté.

- Eh bien si tu bosses dur peut-être qu'un jour tu en auras une.

Je décidais de faire l'impasse sur ce commentaire et lui demanda si on montait dans celle-ci ?

- Evidemment puisque c'est la mienne, bon cesse de baver et monte. Dit-il en ouvrant ces fantastiques portes papillons.

Il démarra et je fus subjugué par le son rauque du V8 de 6.2l de cylindrée. Tout le long du trajet il ne cessa de produire des accélérations voyant mon visage béat.

Mr Clark s'engouffra dans une rue plus étroite où de sacrés caisses étaient stationnées. Il ralentit pour s'arrêter dans un crissement de pneu qui bien évidement attira l'attention d'à peu près... tout le monde, bien joué beau papa ! Moi qui comptais passer inaperçu, enfin inaperçu c'est vite dit avec ma gueule et ma façon de me fringuer ça aurait été de toute façon compliqué, en parlant de la manière de se fringuer pourquoi tout le monde est-il en costume avec cravate qu'est-ce que c'est que ça encore il y a un enterrement ? Je levai la tête dans l'habitacle de la voiture et je me retrouve devant un formidable bâtiment moderne qui avait la particularité d'avoir une gigantesque surface vitrée. Très classe je dois le reconnaitre.

- Tu aimes ? me demanda pour la deuxième fois de la matinée Mister je me la pète dans ma grosse caisse de bourge.

- Ça reste à voir, à ce soir. Dis-je en sortant de la voiture en prenant soin de bien claquer la porte.

- Je viendrai te chercher à 18h ce soir sois à l'heure.

C'est ça à ce soir. Pauvre con. Je m'engageai donc sur les marches menant à mon désormais nouveau lycée en prenant soin de remonter la capuche de mon sweet.

- Jeune homme !! entendis-je à peine la dernière marche du parvis franchis

Je poursuivis mon chemin absolument pas contrarié par le ton désobligeant par lequel ce vieil homme m'avait interpellé.

- Ehhh toi !! Avec le sweet noir arrête toi, tu n'es pas autorisé à pénétrer dans cet établissement cria-t-il.

- Et sinon quoi répliquai-je le plus froidement et cru possible.

- Vous n'avez pas le droit cet établissement est privé ! rajout-t-il sans se démonter.

- Et qui vous dis que je n'en fais pas parti de votre petite école privée de merde ? fais-je en retirant ma capuche connaissant d'avance la réaction de mon interlocuteur.

- Humm vous... vous n'avez pas l'uniforme représentant cette école se reprend-il n'arrivant pas à détacher son regard de mes tatouages parcourant mon coup remontant même jusqu'à mon crane par la nuque.

Je souris fier du petit effet que j'avais réussi à créer, son petit temps d'hésitation vérifia ma théorie. Ce vieil homme n'avait pas souvent en face de lui des personnes de ce genre.

- Mais mon cher monsieur si vous vous étiez renseigner à mon sujet vous sauriez que je suis tout nouveau et que par conséquent je ne peux pas avoir ce fantastique costume assortis à ce fabuleux blason. Fis-je d'un ton incroyablement mielleux. Et croyez-moi se serait pour moi un honneur de pouvoir me vêtir de cette toge ricanais-je me foutant ouvertement de lui devant tous les lycéens présents.

- Je ... Suivez-moi jeune homme.

Je le suivis donc, entrai dans un hall respirant la luxure avec les colonnes de style grecque, montai quelques marches jusqu'à traverser de longs couloirs en pierre lisses menant à ce qui semblait être un espace de bureaux. Le surveillant s'arrêta devant une porte intitulée Directeur principal qui j'estimai être, le bureau du directeur principal. Il frappa, nous entendons « entrer ! », lui et moi pénétrons dans une grande pièce éclairée dépourvue de tout éléments de décoration. En son centre un bureau en bois massif très imposant, son occupant : un homme au visage sévère au crâne dégarni et aux lèvres rehaussées d'une moustache, dans une position se voulant dominante les deux mains à plats sur la table, la tête relevée le regard droit et fière les deux pieds bien ancrés dans le sol et avec une certaine aura découlant de sa posture. Il m'invita à m'assoir d'un geste de sa main. J'obéis et pris place nonchalamment comme à mon habitude avachis dans le siège en simili cuir sombre profitant du confort moelleux et agréable que celui-ci me proposait.

- Bien tu dois être Nathanaël ?

CondamnéOnde histórias criam vida. Descubra agora