Chapitre 19

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Lui, il cherchait la merde ça puait à des kilomètres. Dans ce cas j'allais lui en donner.

- Ah oui ? Je n'avais pas remarquer excuse-moi.

Le gris me dévisagea, attendant sans doute que je décampe mais je ne bougeais pas d'un pouce.

- Ecoute moi bien, gamin je ne me répèterait pas, casses—toi, je sais pas, retourne dont jouer aux billes. S'impatienta le gris.

Mais pourquoi tout le monde m'appelait le gamin aujourd'hui ! Cependant je pris un malin plaisir à ne pas bouger. Vas y viens je t'attends espèce d'imbécile. Connaissant ce genre de mâle il allait sans doute, dans pas longtemps craquer et vouloir prouver sa supériorité et son autorité devant ses sous-fifres et ceux de la prison. L'humain était si prévisible, s'en était presque triste.

- Il se trouve que je suis bien, ici. Et puis il y a une belle orientation non franchement c'est plutôt agréable vous devriez essayer, vous assoir. Tenez ! Vous savez quoi je vous invite sur mon banc. Profitez-en.

L'homme en face commença à tirer une tête bizarre, il était actuellement entre le rouge et le violet, c'était fort amusant à voir. Soudain, il bondit vers moi en me prenant par le col de la combinaison. Nous fûmes tellement proches que je pus sentir son haleine putride.

- Arrête de faire le fier dans ta petite tunique noir car je préfère te prévenir dans cette cour c'est moi qui décide.

- Je t'avoue que je suis partagé fis-je le moins du monde impressionné.

Il leva un sourcil interloqué mais ne desserra pas sa prise pour autant.

- Partager entra l'admiration devant tant de courage ou plutôt de par ta débilité. Sais-tuu pourquoi je suis un noir et toi un gris ? Car on m'a diagnostiqué bien plus dangereux que toi. Et tu veux que je te dévoile un secret ? Je ne suis ici qu'en tant qu'invité. Je n'ai pas encore eu la chance d'avoir ma chambre attitrée. Alors un conseil ne provoque plus un noir ou tu le paieras très cher je vais d'ailleurs te montrer un petit aperçu de notre supériorité.

Ni une ni deux profitant d'un léger relâchement de sa part suite à mon long monologue je lui envoyais un uppercut d'une puissance extraordinaire qui l'envoya chuter quelques mètres plus loin. Un silence se fit entendre dans la prison personne n'osait bouger, pas même ses deux gros malabars qui ne lui servait certainement pas de cerveaux.

C'est ainsi que marchait le règne animal. Le plus fort mangeait le plus faible. Ça ne ratait jamais, et même quand le plus faible, fier de s force venait défier le plus fort le résultat était toujours le même. Le petit se faisait manger. Là où j'étais cela fonctionnait pareil. Et puis si je pouvais préparer une place de choix à mon retour de jugement je n'allais pas me gêner surtout que mon âge laissait entrevoir de possibles faiblesses que je souhaitais combler et ce à tout prix.

L'autre énergumène commença à remuer, fait surprenant, aucun gardien n'était intervenu. Soit cela devait être monnaie courante soit cela était trop risqué pour au final ne gagner que trente mille dollars. C'était compréhensible, à ce tarif il ne valait pas le coup de risquer sa vie pour séparer deux merdes dans notre genre. Enfin une plus grosse que l'autre, il me reste quand même encore un peu d'amour propre.

Ses hommes de mains vinrent à son secours passèrent leurs bras sous ses épaules et s'en allèrent sans demander leur reste. Quelle loyauté ! Aucuns des deux n'auraient pris le risque de se faire sauter les dents pour leur boss. Finalement à eux deux ils cumulaient peut-être plus de neurones qu'espérés en tout cas plus que notre petit mexicain.

Le reste de la récré se déroula sans encombre après avoir profité des derniers instants de semi-liberté je finis par regagner les vestiaires avec mon équipe aux chasubles noirs. Sur le chemin un type de taille moyenne recouvert de tatouages vint me remercier pour je cite l'avoir diverti. Génial, pourquoi ces gens ne pouvaient-ils pas tout simplement s'occuper avec un jeu de cartes. Cependant j'en profitai pour lui demander qui était ce latino. Il s'agissait donc d'un dealer de moyenne envergure qui se prenait pour un gros caïd mais dans la prison tout le monde sait à qui on doit le respect m'avait-il informé en laissant apparaitre un léger sourire de satisfaction de façon évidemment volontaire, rien ici n'était laissé au hasard ils n'étaient pas là pour rien. Ici, ce sont nous les requins, rien qu'avec ça, il désigna ma tenue du menton, nous prouvons notre supériorité et notre dangerosité ce qui nous offre le respect des autres détenus.

CondamnéWhere stories live. Discover now