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PDV de Kakashi

Et je ne me doutais pas que ce plus tard allait arriver si tôt que prévu.

- Mademoiselle Haruno, dis-je surpris de la voir si tôt le matin devant ma porte

- Bonjour professeur, votre jambe va mieux ? Demanda t'elle

Si ça allait mieux ? C'était devenu pire. Je n'ai aucune idée de comment j'ai fait pour venir lui ouvrir la porte mais la douleur avait empiré.

- Hum je ne dirais pas ça...

- Vous voyez ! Serra t'elle la mine. Je vous avais bien dit que aviez besoin de massage mais vous ne m'aviez pas écouté.

Eh bien ! Si je l'avais écouté et laissé faire, avait-elle idée de ce qui allait se passer par la suite ?

- Entrez donc !

Elle entra dans la demeure un sac au bras. J'imagine qu'elle a dû préparer tout ce qu'il faut pour me masser. C'est la deuxième fois qu'elle vient chez moi et si elle décide de venir une nouvelle fois, je ne sais pas si je pourrais être en mesure de répondre de moi.

- Miss Haruno, vous avez conscience que j'aurai pu être à l'université n'est-ce pas ? Lui demandais-je un sourcil levé

- Ne me dîtes pas que vous pensez aller au cours dans cet état ! Me regarda t'elle incrédule

- Et si ça avait été le cas ? Insistais-je durement

- Si vous étiez parti faire cours, cela voudrait dire que vous alliez mieux mais je serai revenue un autre jour pour vous masser quand-même. Répondit elle

Je la fixais perdu. A-t'elle une idée de ce qu'elle faisait au moins ?

- Bien, puisque vous tenez tant à me masser. Laissais-je tomber en m'asseyant sur le canapé

Elle me fit un sourire satisfait et sort une pommade de son sac. Je tournais la tête en me cachant le visage, heureusement que j'avais mon masque. Cette fille, quand elle était décidé, rien ne peut lui faire changer d'avis. Ce qui me rappela qu'elle était désormais en couple et que je ne pourrais rien y faire. Cela me fit involontairement lâcher un grognement irrité, cette nouvelle vie ne me plaisait pas du tout.

- Professeur, vous avez beaucoup mal n'est-ce pas ? S'enquit elle en degageant ses mains de mon genou

Je reportais mon attention sur elle me rendant compte que je l'avais effrayé avec ce petit cri de mécontentement. Son air inquiet sur son visage, cette impression de peur qu'elle avait de toucher la peau d'un nouveau né me fit sourire. Elle était juste mignonne.

- Ça vous amuse peut-être, remarqua t'elle un peu irritée

- Tu peux masser aussi durement que tu le veux, je ne suis pas en coton et je ne vais sûrement pas chialer devant toi.

- Je vois, dit elle. Je ne vais pas me retenir alors ! Reprit elle un petit sourire aux lèvres

Elle se remet à me masser et moi, mon regard s'était perdu sur elle, sur ses cheveux dont l'odeur me parvenait jusqu'au narines et qui semblaient si soyeux, sur son visage, ses longs cils, ses yeux si magnifiques, son petit nez, ses joues un peu rosies et ses lèvres pulpeuses qui n'attendent qu'à être embrassé.

Mais à quoi est-ce que je pense là ?

- Vous devez à présent plus en savoir sur les baisers n'est-ce pas ?! Lâchais-je pour penser à autre chose

Mais c'était pas un sujet pour penser à autre chose.

- Je...commença t'elle hésitante, et vous professeur ?

- Moi ?!

- Oui vous, j'imagine aussi qu'avec votre copine, vous devrez être épanoui en le faisant chaque jour ?

Je souris à sa question amusé. Se sentait-elle si à l'aise pour poser une telle question ? C'est surprenant.

- Je n'ai malheureusement pas de copine pour l'embrasser comme je le souhaite mais j'ai eu par le passé à échanger un baiser avec une personne qui me tient beaucoup à cœur. Répondis-je en laisser traîner mes yeux sur elle

Je la sentis se crisper, le regard ailleurs. Un moment difficile à oublier n'est-ce pas ?

- Ah bon ? Bafouilla t'elle. C'était votre ancienne petite amie ?

- Ça aurait pu être le cas si elle ne m'avait pas fuit. Souriais-je

- Comment avez vous su que j'étais en couple professeur ? Demanda t'elle après un moment de silence

- C'était assez facile, le taciturne que je voyais assis de son côté passait plus de temps avec vous que les autres, il semble beaucoup tenir à vous avec les regard qu'il vous lance. Répondis-je la voix calme

Elle ne dit à nouveau plus rien et moi je m'abaissais pour être plus proche d'elle. Puis c'est à ce moment là qu'elle soulevait sa tête pour me dire qu'elle avait fini de me masser. Ce qu'elle n'a pu dire un seul mot, trop occupée à se calmer après le tressaillement que j'ai remarqué je présume.

- Vous ne voulez pas, dis-je en fixant ses lèvres de temps en temps. Savoir pourquoi elle m'avait fui ?

- Pourquoi ? Murmura t'elle en soutenant mon regard

Je souris amusé de la voir jouer les ignorantes mais j'étais quand-même ravie de ne pas la voir fuir à toute vitesse.

- Parce que j'avais moi aussi fui à l'époque, je ne voulais pas commencer une relation avec elle, répondis-je en la voyant baisser les yeux

Je glissais ma main sur son menton et lui relévais la tête.

- Car elle était trop précieuse pour moi, repris-je en la regardant dans les yeux

- Je vous prie de m'excuser professeur mais je dois m'en aller. Se pressa t'elle de se lever

Je la rattrapais par le bras et la tirais à moi. Pas question de s'échapper. Pas aujourd'hui non. Elle se retrouva sur moi dans le canapé. Elle sentait si bon.

- Sakura, commençais-je en remettant quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille. Pourquoi fais-tu semblant de ne pas me reconnaître ?

- Quoi..je. Bafouilla t'elle cherchant à se dégager

Ce qu'elle réussi à faire. Alors je me levais et avançais jusqu'à elle.

- Non ne faîtes pas ça, Vous devriez être assis. Reprit elle inquiète pour mon genou que pour elle même

Je ne l'écoutais pas. Je me contentais de glisser ma main sur sa taille et de l'attirer à moi. Plus de retour en arrière possible.

- Sakura, murmurais-je au creux de son oreille le visage neutre, Je te dégoûte à ce point là pour m'éviter comme la peste ?

- Pro..professeur !

- Arrête, m'énervais-je

Je pris son visage en coupe dans la seconde qui suivait et je vis des larmes qui voulaient de ses magnifiques yeux émeraudes. Je me doutais bien que lui parler directement comme me l'avait suggéré Rin n'était pas une bonne idée. Je me reculais en m'affalant sur mon canapé, un sourire triste au visage. C'était juste une mauvaise idée. Voilà que Kakashi Hataké s'est montré impulsif sans penser aux conséquences.

- Désolé, tu peux partir Sakura.

Je ne lui lançais plus un seul regard jusqu'à ce qu'elle s'en aille. Je savais que ça n'aurait pas utile de faire quoi que ce soit puisqu'elle était en couple mais je voulais simplement voir comment elle allait s'expliquer d'avoir jouer les ignorantes pendant ce temps et voilà où j'en suis. Ce n'est décidément pas une bonne année pour moi.

Kakasaku : Amour D'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant