Chapitre 16 : Découvertes interdites

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Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et Mélodie pénétra dans le bureau. Il n'était pas très grand, moins que celui au studio. Il y avait de grandes étagères remplies de livres contre le mur de droite, un bureau en bois impeccablement rangé au centre ainsi qu'une guitare posée sur un trépied. La jeune fille se rapprocha de l'instrument, la guitare était absolument magnifique. Sur une petite table à côté étaient posées quelques partitions.
La démone poupée les regarda brièvement avant de s'installer sur le fauteuil du bureau. Elle regarda les papiers éparpillés sur la table, c'était les comptes du studio. Peu intéressée par sa, Mélodie se mit à chercher dans les tiroirs. Dans le premier il y a d'autres paperasses et des dizaines de lettres non ouvertes, dans le second, des… Sextoys…
-"Je ne sais même pas pourquoi ça m'étonne", pensa la jeune fille en levant les yeux au ciel.
Elle referma le tiroir et ouvrit le troisième. Enfin, essaya d'ouvrir le troisième, la petite sorcière avait beau tirer elle n'arrivait pas à l'ouvrir.
-"Qu'est ce qui peut bien y avoir de si important pour que mon patron ferme ce tiroir à clé ?", se dit la démone poupée.
Elle se mit à chercher une clé dans le bureau, au bout de quelques minutes elle la trouva. Elle était cachée dans un livre de la petite bibliothèque.
Mélodie retourna au bureau pour ouvrir le tiroir. A l'intérieur il y avait juste un vieux carnet et quelques photos en noir et blanc. La démone poupée les saisit délicatement et les regarda une par une. Sur la première il y avait un bébé allongé dans un lit avec un simple drap blanc qui recouvrait son corps. Il avait de fin cheveux noir, enfin sûrement ce n'est pas facile à deviner sur une photo en noir et blanc, il dormait à poings fermés. La jeune fille retourna la photo, il y avait quelques mots marqués avec une magnifique écriture :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡𝑖𝑛𝑜 12/12/1915
Mélodie dû relire plusieurs fois l'inscription pour en être sûre. C'était son patron sur la photo, son patron quand il était bébé ! Elle regarda les autres photos. Sur la deuxième, on pouvait voir un garçon d'environ trois ans dans les bras d'une magnifique femme, elle avait de long cheveux noirs, elle portait une robe blanche toute simple mais magnifique avec un grand chapeau à large bords. Elle et le garçon souriaient à l'objectif. Comme pour la première, la petite sorcière retourna la photo, l'écriture était la même mais la phrase était écrite en italien. Mais cela n'inquiète pas la jeune fille, car même si elle ne l'a pas dit à son patron, elle avait eu des cours durant son enfance. Des professeurs venaient chez elle, son père avait ordonné qu'elle soit la plus instruite possible. Mélodie avait donc appris dès son plus jeune âge pas moins de six langues, et l'italien en faisait partie. Elle traduisait donc la phrase très rapidement :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡𝑖𝑛𝑜 (3 𝑎𝑛𝑠) 𝑒𝑡 𝑆𝑜𝑓𝑖𝑎, 𝑣𝑎𝑐𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑒𝑟 𝑙𝑒 25/07/1918.
Sur la troisième, il y avait la femme de la photo juste avant habillé d'une robe de bal, un garçon de 8 ans habillé d'un costume et un homme. Il était grand et imposant avec une barbe bien taillée et des habits chics. Au dos il y avait marqué :
𝑃ℎ𝑜𝑡𝑜 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑒 18/12/1923.
Il n'y avait plus de photos après celle-là, mais il restait le carnet, la jeune fille le prit dans ses mains et l'ouvrit. Comme les inscriptions sur les photos, les phrases étaient en italien.
-"Merci papa", pensa Mélodie en commençant à lire la première page :

19/11/1918
Cher journal,
Même si mes amis me disent qu'écrire un journal intime c'est pour les filles j'ai quand même décidé d'écrire dans ce cahier.
C'est ma mère qui me l'a offert pour mon anniversaire, elle m'a dit que comme ça je pourrais marquer tout ce que je veux.
Je ne sais pas comment il faut faire, mais je pense qu'il faut se présenter.
Alors, bonjour je m'appelle Valentino Ramirez et j'ai eu 8 ans le 12 décembre. Pour l'occasion toute ma famille est venue. Et même si mon père trouve ça stupide, j'ai quand même eu des cadeaux.
Mon père dit que je dois lui faire honneur, des fois il me fait peur surtout quand il se fâche.
Ma mère c'est la plus belle femme du monde, elle a de long cheveux noirs et de grands yeux verts. Son rire est tellement beau que je suis sûr que même les anges n'en ont pas d'aussi beaux.

Une sorcière en EnferWhere stories live. Discover now