Noémie - A jamais

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Noémie

Ce mec est taré! Il vient de me caresser la jambe et si je m'étais pas levée je pense qu'il aurai glissé ses doigts dégoutants jusqu'à mon short.
Puis ses petites phrases déplacées ! Quelle horreurs ! Première fois qu'on me parle de cette façon.

Il a beau avoir un super accent méditerranéen. Il n'a aucun charme et aucune fille ne pourrait être attirer par ce genre de drague intrusive et lourde.

Je décide de me planquer un peu dans les toilettes. Histoire de trouver assez de courage pour me tirer de cet endroit. Agathe fera comme elle veut, mais moi je reste pas ici. Hors de question.

D'abord, il y a ce crétin de cannois et puis par dessus le marcher Jaden me fusille du regard. J'ai l'impression que je lui dois de la
thune à celui là.

A mon plus grand soulagement il n'y a personne dans les toilettes. Je me penche vers le miroir et inspecte mon reflet.

Agathe y est allée fort sur make up. Je me reconnais à peine. J'ai un train d'eye liner énorme et mes lèvres sont aussi rouges que mes joues.

Je sais même pas si je me trouve jolie. J'ai une pensée pour mon père. Que penserait-il de moi si me savait dans un tel endroit?

Faut vraiment que je m'en aille.

Je m'élance vers la porte des toilettes quand ce fameux Théo refait son apparition, un sourire aux lèvres.

Son regard me fait peur. Il referme la porte derrière lui.

Qu'est-ce qu'il fait là?

— Ce sont les toilettes des femmes. Je m'efforce à lui dire.

Il ne dit rien et s'avance tout prêt.
Je recule, avec la boule au ventre.

— Qu'est-ce que tu fais?

Il s'approche totalement de moi et place son doigt sur mes lèvres en m'invitant à me taire.
Je suis tétanisée quand je le vois se diriger vers ma bouche entrouverte.

Il ne va pas se la jouer façon Jaden celui là.

Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir m'embrasser?

Je le repousse violemment. Et il semble mécontent. Il plonge sur moi de nouveau sans que je ne parvienne à comprendre pourquoi il s'acharne de cette façon.

— Pourquoi tu fais ça? Lâches moi !

— Détend toi ! On va juste s'amuser un peu.  Me susurre t-il en déposant un baisé dans mon cou.

Je sens les larmes me monter aux yeux.

— Je n'ai pas envi de m'amuser. Je suis... Je n'ai que seize ans... Ces choses là ne m'intéresse pas.

Théo sourit de plus belle.

— Je n'ai que trois ans de plus que toi. Et à ton âge ces choses là me plaisaient. Profite un peu ma jolie. Ca va te plaire.

— Non... Non pitié.

Alors que je laisse une larme rouler sur ma joue en fermant les yeux. Je ne sens plus ce contact froid avec ce mec horrible.