35

2.3K 249 16
                                    

Jaden

Je suis resté planté devant elle quand je l'ai aperçu de dos dans le jardin de la maison d'enfance d'Agathe. Ses longs cheveux bruns enfin libérés lui rendaient cette attractivité folle qu'elle possédait à l'époque.

Et de dos, je l'aurai reconnu parmi des milliers. Il n'y a qu'elle pour me procurer un tel effet. C'est fou comme j'en suis accro.

Pour une fois que je remercie ce matou d'être la cause de quelque chose de positif.

Noémie est toujours attachée à moi, elle n'essaye pas de retirer sa main, et elle m'autorise à la lui tenir comme à l'époque.
J'adore ce que je ressens là tout de suite, j'ai l'impression d'avoir dix-sept ans à nouveau.

Et j'ai qu'une seule envie : l'embrasser avec fougue et nostalgie, caresser son corps qui me hante et me manque depuis trop longtemps.

L'intérieur de la maison est aussi sombre que l'extérieur. Noémie reste blottie contre moi, renforçant cette envie de la sentir plus près encore.

— Ne crains rien.

Je lui murmure pour la rassurer alors qu'elle serre ma main de ses maigres forces.

— Je ne me rappelais pas que votre baraque était aussi flippante la nuit.

Ses paroles m'arrachent un rire.

— Dois-je te rappeler ou tu finissais tes nuits quand tu venais dormir à la maison?

Je ne la vois pas à cause de l'obscurité mais je sais qu'elle doit rougir.

— Je n'ai aucun souvenir Monsieur Payne. Dit-elle sur un ton taquin.

— Dois-je vous rafraîchir la mémoire Mademoiselle Maillard?

Je l'attire vers moi avec douceur jusqu'à sentir son frêle corps se cogner contre le mien.

Noémie reste immobile, j'ai l'impression qu'elle frissonne encore alors que la température à l'intérieur de la maison est douce.

Je me dégage à contre coeur, sans jamais la relâcher.

— Il n'y a pas d'électricité, je ne comprend pas pourquoi. Je lui explique pour la rassurer.

— Aucun problème.

— Viens, suis moi, je sais ou se trouve ton chat.

Noémie avance malgré la pénombre dans laquelle la maison est plongée. Et nous trouvons Garfield à plat ventre sur la table du salon.

Noémie se met à rire.

— Quel pantouflard ! S'amuse t-elle.

— Il a l'air de venir très souvent ici. J'ai trouvé ses poils dans chacune des pièces de la maison.

Elle s'approche de lui pour le caresser en s'agenouillant près de la table basse.

Je me dirige vers l'une des nombreuses bougies parfumés qui devaient surement appartenir à Agathe et craque une allumette pour allumer la mèche.

J'avance délicatement de Noémie, et dépose la bougie près du chat. L'odeur ne semble pas lui plaire parce qu'il file se poser sur une chaise.

Noémie sourit en remettant ses cheveux derrières ses oreilles, dégageant totalement son visage.

Et là, je vacille.

L'éclairage de la bougie me permet de voir son visage avec plus de précision. Et ce que je vois à cet instant précis crispe chacun de mes muscles.

Sans réflechir je m'approche d'elle en attrapant son poignet pour la tirer vers moi et scruter son visage avec minutie.

— Qu'est-ce que tu as au visage?

Noémie - A jamaisWhere stories live. Discover now