11 Oublié

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DAMIAN RIVERA

Je me relève malgré le fait que je sois sous alcool et lui redonne la droite qui m'a donné et de là s'enchaîne une bagarre, des agents de sécurité finissent par nous foutre dehors. Je suis couvert de bleu, mon visage est en sang, mais j'arrive quand même à aller prendre les transports.

Je marche mais je ne vais pas chez moi, je vais chez Sayna.

Arrivé dans son hall je m'adosse sur un mur et m'assois au sol la tête levé vers le plafond, je prends une cigarette de ma poche et commence à la fumer. Des larmes sortent de mes yeux, je me dégoûte. Je finis par monter jusqu'à sa porte en séchant mes larmes et sonne presque inconscient.

Elle entre ouvre la porte avant de l'ouvrir complètement.

Salut.

-Putain, qu'est-ce que tu as encore foutu.

Elle m'escorte chez elle et me ramène dans sa salle de bain. Je la regarde de haut en bas, elle a un top noir et un short jogging comme pyjama mais je ne la vois pas clairement, je vois flous.

-Baisse toi un peu je ne peux pas te soigner sinon.

-T'inquiète pas pour ça.

Je la prends par la taille et l'installe sur la commode avant de me placer entre ses cuisses, elle ne bouge plus, elle a l'air bouche bée. Elle commence à me soigner avec douceur, c'est la première fois qu'on prend soin de moi avec douceur, je n'arrive pas à retirer mon regard du sien.

-Tu peux arrêter s'il te plait.

-Arrêter quoi ?

-De me regarder comme ça.

-Désolé.

Elle finit mon visage, et me regarde de haut en bas avant de parler.

-Enlève ton sweat, il est couvert de sang.

-Non.

-Ok.

Je me retire de ses cuisses, et pars vers la sortie.

-Ou est-ce que tu vas ? Demande-t-elle.

-Je rentre.

-Certainement pas, t'es saoule et il fait nuit.

Elle m'attrape le bras et me ramène dans sa chambre parfaitement bien aménagée, le contraire de la mienne. Elle me passe un t-shirt et se retourne mais je ne comprends pas ce que je suis censée faire avec.

-Change de haut.

Je retire mon sweat et c'est vrai qu'il est rempli de sang, mes phalanges sont rouges, j'enfile son t-shirt et tapote sur son épaule pour la prévenir qu'elle peut se retourner. Elle s'allonge sur son lit et regarde son téléphone, je reste immobile à la regarder, elle pose son téléphone et souffle avant de parler.

-Donc toi tu me traite comme de la merde chaque jours, mais quand tes dans la merde tu viens me voir moi ?

-Oui.

-Où étais-tu ?

-Dans un club.

Elle s'assoit sur le lit et me regarde les sourcils froncés.

-Tu me prends pour une bénévole en fait ?

-Non.

-T'as de la chance que je sois gentille aussi non je ne t'aurais même pas ouvert la porte.

ESMERALDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant