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Devant l'appartement, il n'y a plus Arthur.

Garde G - Ils sont partis, déclare Gabin.

K - Ah bon ? Tu sais où ?

Garde G - Chez Fanny, je crois. Elle avait une valise avec elle.

K - Oh putain. Et Arthur ne l'en a pas empêchée ? demandé-je avec désespoir.

Garge G - Non, nous n'avons pas le droit de vous empêcher d'aller où elle et toi voulez aller, dit-il désolé. Arthur restera avec elle le temps que nos collègues viennent le remplacer pour protéger votre amie. Même si je pense que c'est peine perdu puisqu'elle est allée dans la gueule du loup.

K - D'accord. Donc elle a fait son choix. Demain j'irai porter plainte contre Manolo.

Garde G - Vous voulez que je vienne ? propose-t-il.

K - Je veux bien. Je vais appeler Arwen. Merci pour tout, Gabin.

Garde G - De rien, mademoiselle.

K - Par pitié, tutoye moi et appelle moi Kyra...

Il rit doucement en hochant la tête. J'ouvre la porte, constatant que les clefs de Fanny sont posées sur la table du salon.

Je referme la porte et appelle immédiatement ma petite albinos.

K - Je vais porter plainte, dis-je sans cérémonie.

A - Bonsoir à toi aussi, mon amour. Contre le mec de Fanny ?

K - Oui. J'y vais demain. Mais je manque de preuve.

A - Tu te souviens des photos qu'Anne a fait de tes blessures et celles de Fanny ? On les a toujours de même que l'ADN qu'elle a prélevé dessus. On a tout ce qu'il faut pour le condamner. Tu veux que je vienne avec toi, demain ?

K - J'aimerais bien. Le problème est le lien qu'on a, en tant que prof, je ne suis pas sensée avoir ton numéro et t'appeler en pleine nuit pour me sauver.

A - Pourtant, il me semble que tu connais mes parents depuis que tu as assisté à une conférence publique sur les voitures bien polluantes que vendent leurs entreprises. Tu les as rencontré, vous avez sympathisé et êtes devenus amis. Tu as mon numéro car mes parents ne sont pas toujours disponibles pour les appels, et c'est moi qui t'avais donné l'adresse de la maison parce qu'ils étaient au boulot.

J'éclate de rire face à ce mensonge assez bien ficelé.

K - Ok, pas mal du tout.

A - Ça ira, d'accord ?

K - Ouais. Ça ira. Même si je doute de retrouver mon amie un jour.

A - Hmm... un jour elle comprendra. Pas tout de suite, mais elle comprendra.

Nous raccrochons après quelques mots doux puis je vais me coucher, l'esprit un peu plus léger avec le t-shirt de Ren.

Le matin, je me lève assez tôt, plus que d'habitude. Je m'habille d'un col roulé blanc avec un jean et des bottines chaudes, puis enfile mon long manteau gris. J'attache mes cheveux avec une pince puis me maquille très légèrement.

Arrivée au boulot, je fais quelques photocopie avant d'aller en classe, parfaitement réveillée.

Mes pauvres élèves sont tous endormis. De même que la veille, la journée passe normalement quoi que de plus en plus stressante au fil du temps qui passe. A la fin des cours, Gabin m'attend avec une voiture noire à vitre teintée. Une voiture très chère qu'on appelle limousine... le garde du corps m'ouvre la porte arrière, par laquelle je monte sous les regards des élèves campés devant l'établissement.

Au-delà Des LimitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant