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Lundi arrive rapidement. Reprendre les cours après deux semaines de pseudo vacances, c'est dur, j'avoue, encore plus en voyant Charlie bailler à coté de moi, les cheveux ébouriffés parce qu'on a failli arriver en retard ce matin.

C'est dur, le lundi... Les cours me semblent d'autant plus inintéressants que la fatigue devient pesante. Je ne vois pas Kyra de la matinée, ni de l'après-midi, attisant ma mauvaise humeur déjà particulièrement présente. Au moins, aujourd'hui le repas du self était bon. Assez inhabituel...

Etonnamment, je me sens assez à l'aise, pas observée comme les jours précédents. Je préfère.

En fin d'après midi après les cours, Maman invite Kyra à manger avec nous, ce qu'elle accepte avec plaisir. Je suis entrain de lire un livre sur le canapé lorsque Thomas entre dans le salon avec ma blonde derrière lui, aussi parfaite que d'habitude. Ses cheveux blonds attachés par une pique, la même que celle qu'elle avait à l'hôtel de Londres. La soirée qu'on y avait passée me restera toujours en mémoire. Oh oui... Quelle soirée...

K - A quoi est-ce que tu penses pour avoir les joues aussi rouges ? demande Kyra que je n'avais pas vu s'approcher, me faisant sursauter.

A - A ta pique à cheveux.

K - Qu'est-ce qu'elle a de particulier ?

Je tourne mon visage vers le sien, d'humeur taquine. Mon regard se plonge dans le sien ainsi qu'éclate sur mon visage un sourire malicieux.

A - C'est la même que celle que tu avais délicatement posée sur la table de nuit pendant que j'étais attach-... commencé-je à dire, mais suis coupée par sa main qui se pose sur ma bouche pour m'empêcher de continuer.

Sa peau est rosée de gêne, la pauvre... J'en ris, abaissant sa main par la même occasion.

K - Jamais tu te tais, hein...

A - Non. Mais tu devrais le savoir, maintenant, répliqué-je sans que le rire ne me quitte.

K - Nianiania.

Je me recule soudainement, faisant mine d'une extrême stupeur.

A - Tu utilises le langage familiale ?! m'exclamé-je. Tu oses utiliser le langage rituel et sacré du Nianiania ?!

??? - Elle en a le droit, elle fait bel et bien parti de la famille.

C'est Solène, qui vient d'entrer dans la pièce et poser des tasses de thé sur la table basse, une pour Kyra et une pour moi, Célia arrivant ensuite avec un petit plateau rempli de boissons chaudes et de petits gâteaux.

A - Je me sens trahis ! Par ma propre mère, continué-je de manière théâtrale, posant mes mains croisées sur mon cœur en arborant une expression de souffrance.

S - Quel cinéma, tu mérites un Oscar, chérie, ricane-t-elle.

A - Nianiania !

Je me tourne vers ma petite amie et professeur, la constatant pensive et légèrement triste. Je m'approche doucement d'elle et la pousse à s'asseoir sur le canapé, pour m'installer ensuite sur ses genoux et me blottir contre elle. J'embrasse ses lèvres pour la première fois de la soirée mais ne la trouve pas très enthousiaste, alors dirige ma bouche vers son oreille.

A - Tout va bien, Little Bond ? murmuré-je en utilisant volontairement son surnom, espérant la faire sourire.

Ses lèvres s'étirent légèrement, mais sans plus.

K - Oui. C'est juste que... Je ne fais pas partie de la famille, pour toi ? interroge-t-elle avec mélancolie en fond de voix.

Elle aurait donc pris mes paroles trop au sérieux ? Je comprends mieux qu'elle soit vexée, alors. Je regarde qui est présent dans la pièce. Gilles discute avec Solène, Charlie entre dans la pièce en parlant avec Célia et Thomas. Ils sont occupés, je viens alors serrer ma blonde dans mes bras pour murmurer :

Au-delà Des LimitesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant