Au-delà Des Limites

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Arwen

Ça faisait une heure entière que nous cherchions Vicky, à tel point que toute la classe s'est mise à la chercher.

A - Et moi qui la connaissait par cœur, bougonné-je contrariée de ne pas la trouver.

Kyra était partie dans une autre pièce.

A - Réfléchi, réfléchi ! pensé-je à voix haute.

Vicky. Cette foutu blonde a toujours été oppressée par ses parents et sa famille. C'est quelqu'un qui a toujours eu besoin d'endroit où l'air y passe librement, mais sans être exposé au monde non plus. Ok. J'appelle Kyra. Après un seulement une sonnerie elle répond.

K - Tu l'as trouvée ? demande-t-elle avec empressement.

A - Non, mais je sais dans quel genre d'endroit elle aime aller. Discret mais avec des courants d'air ou un lieu ouvert. Probablement un toit ou à l'extérieur du bâtiment. Un lieu qui ne soit pas oppressant.

K - D'accord je retiens. Toi, essaye de la rappeler encore, peut-être que tu entendra son portable sonner.

Sur ces mots, ma professeur raccroche. J'essaye sans arrêt d'appeler Vicky, mais seul le répondeur dont je connais maintenant le début par cœur me répond. Je lâche un grand soupire puis décide de monter les étages le plus possible, à la recherche d'un possible accès au toit. C'est en regardant par la fenêtre que je vois le jardin. Mais bien-sûr, quelle conne je fais ! Le jardin ! Je descends les marches quatre à quatre manquant plusieurs fois de tomber. Enfin... je fini bel et bien par tomber mais tant pis, je verrai ça plus tard. Juste un peu mal au poignet. Je trouve un vigile qui semble chercher Vicky autant que moi.

A - Hey ! Where is the garden, please ? My friend can be there ! m'exclamé-je à moitié essouflée de ma course. (Hey ! Où est le jardin, s'il-vous-plaît ? Mon amie peut être là-bas ! )

Vigile - Straight ahead then second door on the left, répond-il. (Tout droit puis la deuxième porte à gauche.)

A - Thank you ! dis-je sans arrêter mes pas rapides. (Merci !)

J'entre en furie dans les jardins du palais de Kensington, tournant mon regard de tous les côtés. Ayant un besoin urgent d'oxygène, j'arrête de courir pour opter pour la marche, observant les alentours. Je commence à perdre espoir lorsque finalement, à l'autre vout du jardin derrière plusieurs énormes buissons, des sanglots incontrôlés se font entendre. Ces sanglots, je les reconnaîtrais entre milles pour les avoir entendu tant de fois, souvent à cause d'un père et d'une mère, parfois à cause d'un mec. Je soupire heureuse de l'avoir enfin trouvée.

J'envoie un message à Kyra sans préciser où nous sommes dans le palais pour avoir le temps qu'il faut pour calmer mon amie, ou du moins, celle qui l'a été tant d'années.

Trouvant le passage étroit pour accéder à la cachette de Vicky, je me faufile jusqu'à me retrouver face à un bien triste tableau : la jeune blonde les genoux pliés contre la poitrine, les bras entourant son corps, sa tête en arrière posée contre le mur de pierre, son visage strié de larmes et de traces salées, les yeux clos, son enveloppe physique secouée de spasmes causés par les pleurs et les douleurs de son esprit.

Je m'accroupie devant elle, posant mes paumes sur ses genoux.

A - Hey... soupiré-je, mes lèvres se fendant en un sourire rassurant. On t'a cherchée partout, ma grande.

V - W-en j'en peux plus, souffle-t-elle avant d'enfouir sa tête dans ses genoux.

Mon portable vibre. Un appel de Kyra. Je ne réponds pas et laisse couler, me concentrant sur mon amie.