26 | Tout feu tout flamme.

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ASLAN

20 Août 2022.Chicago.

J'ai enfin retrouvé une gueule acceptable. Après dix jours, il était temps. Je sors de la salle de bain pour laisser la place à Cayetano.

-Je croyais que tu avais plusieurs salle de bain ?

-Oui mais je veux celle-là, c'est la mienne.

Point pour lui. Je ne réponds rien et lui tourne le dos. Merde. J'attrape un maillot et l'enfile le plus vite possible. Mais c'est trop tard. Quand je me retourne, son regard est sur moi.

-Je l'ai déjà vu.

-C'est pas une raison pour te le montrer encore et encore.

Rester dans la même baraque que lui est dangereux. Il faudrait que j'aille autre part. 

Je m'habille une fois qu'il a disparu dans la salle de bain. Ce soir Levi et Cassiopée organisent une soirée dans une salle. Juste les membres de leur famille seront là -enfin d'après Cayetano- j'ai bien tenté de ne pas y aller mais je suis devenu un prisonnier dès que j'ai passé les portes de cette maison.

Je suis obligé d'y aller. C'est ridicule puisque je sais ce qui va être annoncé : la grossesse de Cassiopée. L'idée de revoir toutes les faces de rat de la famille Benedetti me file déjà des frissons. 

Je sors une brique de jus de fruit et m'installe sur le comptoir pour la boire. Je suis à ma troisième quand il descend les escaliers. 

Son costume est bleu marine, ses cheveux sont impeccablement coiffés en arrière. Mes yeux suivent le mouvement de ses mains qui remontent les manches de sa chemise dévoilant sa peau. 

J'ai déjà dit qu'il y avait un truc qui me plaisait chez un mec ? Les putains de veines sur les bras qui ressortent. 

Je ne suis jamais sorti avec personne, juste quelques plans mais c'était rare, je ne voulais pas être touché. Mais mes yeux observent beaucoup et les veines, c'est un des trucs qui m'attire. Et comme par hasard, Benedetti fait partie du lot.

-Tu me mattes ?

Je lève les yeux au ciel et rétorque :

-T'es en manque en ce moment ou juste à la recherche de compliment ?

Il s'arrête juste entre mes deux jambes. Je ne peux plus bouger sous peine de le toucher.

-Les deux. C'est un problème ?

-Cherche quelqu'un à baiser alors mais je te préviens tu ne m'intéresse pas.

-Je suis sûr que si. Tu n'arrives pas à me regarder dans les yeux plus de deux secondes, ta respiration est aussi rapide qu'un coureur de marathon.

Ses lèvres appuient sur mon oreille.

-Et surtout la chair de poule envahit ton épiderme, c'est un magnifique spectacle dont je ne me lasserai jamais.

-Tu peux parler, je te sens bander.

-Ai-je déjà dit que tu ne me plaisais pas ? Si c'est le cas, excuse moi parce que ce n'est pas le cas.

Mon coeur manque de s'arrêter face à son honnêteté carrément surprenante. Il referme ses lèvres sur ma paille et termine ma brique.

-Délicieux.

-Bien meilleur que ton vin de merde.

Il sourit amusé.

-Tu ne lâches pas l'affaire avec ça hein...C'est parce que tu ne l'as pas goûté sur mes lèvres.

ASTREASWhere stories live. Discover now