Je ne suis que passagère dans la vie de tous {EN PAUSE}

Prologue d'aujourd'hui

Je ne pouvais pas croire ce que je venais de voir. Je rentrais du lycée à pied lorsque j'ai entendu le faible bruit de quelqu'un appelant à l'aide venant de la maison d'Hannah. Mon cœur s'emballant, je me suis précipité et j'ai poussé la porte d'entrée, je suis monté à l'étage pour y trouver Hannah allongée sans vie dans les bras de sa mère. Ses yeux étaient fermés et son visage pâle et immobile. J'avais l'impression d'être figé sur place, incapable de bouger ou de parler.

Mme Baker, la mère d'Hannah, m'a regardé avec des larmes coulant sur son visage et m'a crié de partir. Je ne savais pas quoi faire, mais je savais que je devais sortir de là avant qu'elle ne réalise ce que j'avais vu. Alors, je me suis retourné et j'ai couru hors de la maison, sans m'arrêter avant d'être à plusieurs pâtés de maisons.

Je ne pouvais pas chasser de mon esprit l'image du corps sans vie d'Hannah. Cela se répétait encore et encore, comme un cauchemar obsédant qui refusait de disparaître. Et pendant que je marchais, mes pensées revenaient sans cesse à ma propre mère, qui s'était également suicidée de la même manière. La douleur et le chagrin que j'avais refoulé en moi depuis si longtemps menaçaient de déborder et j'avais du mal à garder le cap.

Finalement, je me suis retrouvée au parc, où je me suis assise sur un banc et j'ai essayé de comprendre tout ce qui s'était passé. Comment cela a-t-il pu arriver ? Pourquoi les personnes continuent-ils à se suicider, laissant derrière eux ceux qui les aiment ? Et pourquoi ai-je toujours semblé être celle qui se retrouvait dans ces situations ?

Alors que la nuit était bel et bien tombée, j'ai pris une décision. Je ne parlerais à personne de ce que j'avais vu. Pas Justin, mon petit ami, ni Bryce, mon meilleur ami. Personne n'avait besoin de connaître le fardeau que je portais, le poids des secrets qui paraissaient s'alourdir chaque jour.

J'ai donc ajouté un autre secret à la collection que j'accumulais depuis la mort de ma mère. Encore une lourde charge que je porterais avec moi, cachée sous mon sourire et mes rires. Mais combien de temps pourrais-je continuer ainsi ? Quand le poids deviendra-t-il trop lourd à supporter ?